mercredi 8 juillet 2009

Guns N' Roses ~ Appetite For Destruction

Nous revoilà parti dans un retour dans le temps et nous nous arrêtons aujourd'hui en 1987. Outre les cinq milliards d'êtres humains et la visite de monsieur Gorbatchev aux Etats-Unis d'Amérique et le grand retour d'Aerosmith, sort une seconde galette estampillée du nom de GUNS N' ROSES dans les bacs américains. Et 22 ans plus tard, le constat est sans appel, presque 32 millions de copies écoulées dans le monde, cet album est CULTE.
On ne peut évoquer le hard rock sans Appetite For Destruction et donc les Guns. Incarnation même du "Sex, Drugs n' Rock n' Roll", crée en 85 de la fusion de deux petits groupes locaux de Los Angeles, abusant et désabusant des alcools forts et des drogues, le groupe est malmené par les critiques locales suite à leur première galette qui répond au doux nom de Live ?!*@ Like A Suicide qui ne comprenait que 4 titres (dont 2 reprises) live. Forts de prestations plus qu'énergiques sur les scènes américaines et de leur petite réputation, le groupe parvient à signer chez le label Geffen Records et entame en août 86 l'enregistrement de son premier véritable album.
Album qui sortira finalement un an plus tard (en juillet 87 donc), après quelques péripéties (censure du clip promotionel de l'album par MTV ainsi que de la pochette par le label -nous y reviendrons), le disque est le plus vendu d'Amérique deux années consécutives: le Hard Rock trône sur les charts mondiales. Quelques 54 minutes pur-jus de hard rock/blues bien trempé, remonté à la racine, loin de tout artifice commercial. Aussi, voici quelques annecdotes quant à l'histoire de cet album. Primo, l'album a été majoritairement enregistré lors de premières prises (le groupe considérait qu'un enregistrement piste par piste ne donnait pas une véritable chanson des Guns), secondo, la pochette originale (visible plus bas, présente à l'intérieur de livret) a été jugée trop choquante par le label Geffen et fût donc remplacée par un tatouage d'Axl Rose (le chanteur du groupe) qu'il possède sur son bras droit et trio, la chaîne musicale MTV ne voulant pas diffuser le clip de Welcome To The Jungle (premier single du disque), c'est le directeur du label qui appela en personne la chaîne pour faire diffuser le clip qui se hissa en tête des charts quelques jours plus tard.
Et là boum. On a du lourd, du culte entre les mains.
Pochette de tueur, reconnaissable entre mille, simple mais diantre, qu'est-ce qu'elle est belle! Considéré par beaucoup comme le must have dans le genre, Appetite For Destruction est dit sans faille: chaque titre est un hit à lui tout seul. Seul problème, le temps est passé par là et aujourd'hui on retrouve plus que deux titres sur les best of et autres (à savoir Welcome To The Jungle et Sweet Child O' Mine). Alors qu'en est-il donc réellement? Eh bien, cet album est de loin l'un des meilleurs que j'ai pu écouter parce qu'il contient de l'inégalable, du très bon et du bon. Et c'est un peu ce problème que l'on retrouvera dans leur carrière, comment faire pour au moins égaler la force de leur premier opus? La recette sera trouvée à force de travail quelques années plus tard mais il n'est pas lieu d'en parler aujourd'hui. L'inégalable frise avec le magnifique ici, bien sûr rien à voir avec une ballade planante à l'eau de rose ou un essai psychédélique tel que A Saucerful Of Secrets, ici ça brille de virtuosité (car nous en reparlerons de ce guitariste), ça brûle d'une force, en clair: ça fout la pêche pardi! Des titres comme Night Train et pire encore Paradise City sont à graver au panthéon du rock! Il est clair aussi que les titres Sweet Child O' Mine (mon dieu quelle intro culte) et Welcome To The Jungle (qui met directement dans l'ambiance globale du disque) relève tant d'une douceur infinie (que l'on retrouvera plus tard dans des titres comme November Rain ou Don't Cry) que du sauvagerie propre aux Guns.
Et pour un premier essai, il fût plus que concluant que fin 87, le groupe faisait déjà mouche sur les grandes scènes du monde par son comportement peu commode ("Rock n' Roll" dirons certains) à cottoyer les plus grands et à se risquer à remplir plus de salles qu'un Metallica ou Nirvana. C'est propulsé dans une ascension phénomale que le groupe malgrè tout se séparera de son batteur Steven Adler (un peu trop addict à certaines drogues) et partira en tournée avec Matt Sorum (ex- The Cult). Aussi, nous ne pouvons ne pas parler des membres figurant sur cet album: il y a tout d'abord le chanteur, Axl Rose, bien connu pour son futur authoritarisme, son comportement et son fort tempérament et sa voix très spéciale (un brin crillarde). Il y a ensuite un certain Saul Hudson, auto-rebaptisé Slash, à la touffe particulière, souvent vétu d'un haut de forme (certaines légendes urbaines prétendent qu'il y cacherait une bouteille de Jack Daniel ou pire, un lapin!), d'une Gibson Les Paul et d'une cigarette au coin du bec. Slash est rentré dans la légende avec cet album grâce à ses solis infernaux basés sur les gammes pentatoniques mineures qu'il exécute avec son aisance et sa classe sans égal. Un virtuose vous dis-je! Ensuite on retrouve Izzy Stradlin, qui co-signe la plupart des chansons et tient la guitare rythmique, suivi de Duff Mc Kagan que je qualifierai de grand absent de l'album faute de présence sur l'album (noyé par les guitares en vérité) qui a participé à l'écriture de quelques chansons et Steven Adler tapit derrière ses fûts qui assure à merveille son rôle de métronome.
Nous pouvons également un aspect important des Guns, les lives. Ces concerts survitaminés, je ne saurais pas étonné d'en entendre dire qu'ils étaient les meilleurs jamais vu.
Aussi je me dois de parler d'un live/semi-bootleg qu'est celui du Ritz de New York. Concert qui eût lieu en 88, filmé et enregistré, il est trouvable sur le net (lien plus bas) et regardable sur youtube (ou autres). Ce concert reprend principalement les chansons d'Appetite For Destruction + une reprise de Knockin' On Heaven's Door (de Sir Dylan) qui sera présente plus tard sur le second volet de Use For Illusion. L'enregistrement assez bon, supérieur à la qualité de quelques lives sortis sur disques mais pas exceptionnelle (8/10 niveau qualité du son et 7/10 pour l'image si on se remet dans le contexte d'époque).
En fin de compte, sans recréer le hard rock, les Guns insuffle une nouvelle donne et relance le hard rock sur le devant de la scène en se présentant comme les dignes héritiers des grands Deep Purple et Black Sabbath (pour ne citer qu'eux). Un album avec un son impeccable, un sans faute plus qu'étonnant pour un premier essai et de la prise son en une fois. Un album que tout mélomane se doit de posséder tellement il est culte.
Verdict: 9/10

  1. Welcome To The Jungle (4.31)
  2. It's So Easy (3.21)
  3. Night Train (4.26)
  4. Out Ta Get Me (4.20)
  5. Mr. Brownstone (3.46)
  6. Paradise City (6.46)
  7. My Michelle (3.39)
  8. Think About You (3.50)
  9. Sweet Child O' Mine (5.55)
  10. You're Crazy (3.25)
  11. Anything Goes (3.25)
  12. Rocket Queen (6.13)
    Durée totale
    : 54 minutesLine up:
    Axl Rose (Chant)
    Slash (Guitare Solo)
    Izzy Stradlin (Guitare rythmique)
    Duff Mc Kagan (Basse)
    Steven Adler (Batterie)
    Genre: Hard Rock
    Label: Geffen Records
    Date de sortie: 21 Juillet 1987
    Prix: plus ou moins 7€
    Lien commercial sur Amazon.fr
    Lien d'écoute intégrale sur Deezer.fr
    Lien direct vers le DD du live au Ritz de '88
    Lien vers Nightrain au Ritz sur Youtube.fr

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