jeudi 30 juillet 2009

Lou Reed ~ Transformer

Après s'être séparé du Velvet Underground pour cause de conflit avec le manager du groupe, Lou Reed entame donc sa propre carrière solo et son second opus qui devait faire suite au premier éponyme (auquel des membres du groupe de rock progressif Yes avait participé mais qui n'était pas très concluant malgrè quelques bons titres) et rentre en studio une seconde fois mais non plus produit par Richard Robinson mais par des adorateurs et fans tout particuliers de Lou: la star glam-rock David Bowie et son guitariste issue des Spiders From Mars, Mick Ronson. C'est donc avec une tripotée de nouvelles chansons et de nouveaux hurlubelus musiciens que Lou rentre une fois de plus en studio pour conclure l'album le plus abouti de sa carrière (avec Berlin). L'album est enregistré dans un petit studio londonnien sur invitation des deux producteurs lors de l'été 1972 et sortira avant la fin de cette même année.
Il connut à l'inverse de l'album précédent beaucoup plus de succès notamment grâce aux nombreux singles qui en sont issus.
L'album traite de plusieurs thèmes comme la déchéance et l'addiction aux drogues qu'il a pu observer dans le petit monde la Factory (repère new yorkais d'un certain Andy Warhol), des homosexuels (comme dans Walk On The Wild Side) ou plus généralement de la vie à New York.
Cet album contient donc une masse assez exceptionnelle de titre d'une rare qualité. On peut compter cinq singles qui en sont issus mais quelques autres bons titres. A la louche, la moitié de cet album est exceptionnel. Elle contient ses titres les plus connus (mais aussi ses meilleurs si j'ose) comme le paisible et l'ombrageux Walk On The Wild Side (son hit international à lui), la ballade tranquille et sublime Perfect Day accompagnée de son petit piano et des arrangements de cordes (merci monsieur Ronson), un Vicious au rythme bien nommé (qui est une chanson proposée par Monsieur Warhol himself) et les plus enjoués Andy's Chest, Hangin' 'Round ou Satellite Of Love (et son très mignon petit solo à la flûte à bec).
Le seul problème de ce disque c'est donc que la face 1 (comprenant les 5 premiers titres) pèse plus lourd que la seconde. Pas qu'elle soit mauvaise, attention. Elle n'est pas réellement de la même récolte que la première (l'on trouve d'ailleurs une explication rationnelle à celà puisque plus de la moitié du disque a été composé lors du Velvet Underground).
A noter que la réédition compact disque que vous trouverez dans le commerce (normalement) comprend deux titres en version accoustique à savoir Hangin' 'Round et Perfect Day qui sont bonnes mais pas vraiment indispensables.
Album donc fort bon, contenant quelques uns des meilleurs titres du bonhomme, indispensable pour toute discothèque idéale, et qui mérite un bon coup d'oreille. Une seule consigne: savourez lentement les orchestrations raffinées et laissez vous porter par le chant/parler de Lou Reed.
Mi-artiste mi-prince de la nuit, Lou restera dans l'ombre de quelques paroliers de légende comme Dylan ou Lennon, mais marquera à jamais l'histoire du rock ne serait-ce que pour sa participation au Velvet Underground ou quelques titres d'anthologie..
Verdict: 7,5/10


1. Vicious (2.58)
2. Andy's Chest (3.20)
3. Perfect Day (3.46)
4. Hangin' 'Round (3.35)
5. Walk On The Wild Side (4.15)
6. Make Up (3.00)
7. Satellite Of Love (3.42)
8. Wagon Wheel (3.19)
9. New York Telephone Conversation (1.33)
10. I'm So Free (3.09)
11. Goodnight Ladies (4.31)
Durée totale: 37 minutes
Line-up:
Lou Reed (Guitare, claviers, chant)
Herbie Flowers (Basse, tuba, contrebasse)
Mick Ronson (Guitare, piano, flûte, chœurs)
John Halzey (Batterie)
Ronnie Ross (Saxophone)
David Bowie (Choeurs)
Genre: Rock
Label: RCA
Date de sortie: 8 Décembre 1972
Prix: moins de 10€
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mercredi 29 juillet 2009

[A song, a week] Electric Light Orchestra - Mr. Blue Sky (1977)

Le principe de cette nouvelle variété de chronique est simple. Sans pour autant abandonner les anciennes (qui demandent quand même un sacré boulot et du temps), ces nouvelles aborderont comme leur nom l'indique à juste titre une chanson par semaine (plus ou moins). Il s'agira de revenir sur une chanson -connue ou inconnue- qui m'a marqué et d'en dressé un petit descriptif pour vous inciter à porter une oreille dessus si cela n'a jamais été fait.
Mr. Blue Sky est aujourd'hui, en France, une chanson très connue de part sa programmation dans chacune des pubs d'un opérateur téléphonique (à savoir SFR) sévissant et passant quelques dizaines de fois par jour sur tous les grandes chaînes de télévision française. C'est depuis donc, que l'on nous ressert -honteusement- un court extrait d'une sorte de monument musical avant-gardiste sur tous les spots de chaque nouveau prétexte sfrien pour se faire un peu plus de monnaie (get awaaaay).
C'est en 1977, pour l'album Out Of The Blue (considéré par la plupart des fans comme le sommet de la carrière du groupe en question, à savoir Electric Light Orchestra) que Jeff Lynne (chanteur, guitariste, arrangeur et leader du groupe) composa la fin de ce concerto pour un jour pluvieux. Car Mr. Blue Sky est la fin de ce concerto qui figure et ouvre la deuxième face de l'album vinyl et compte 4 titres (Standin' In The Rain, Big Wheels, Summer And Lightning et Mr. Blue Sky). Mais si malgré les cinq singles sortis de cet album, un seul n'a résisté au temps, c'est aussi car c'est sans doute le meilleur. Malgré donc ses cinq minutes, il était prévisible de retrouver ce retour du ciel bleu après un jour pluvieux comme un single. Chanson vive et joyeuse, on retrouve une instrumentation variée propre à l'Electric Light Orchestra (groupe très avant-gardiste pour l'époque mais qui souffrerait aujourd'hui d'un brin de kitsch sur certains passages) notamment grâce à des ensembles de cordes, des claviers, des "cloches", des choeurs et les instruments de bases (guitare, basse, batterie).
Les choeurs et les paroles s'entremêlent, laissent place à des solos et une composition des plus aboutie finissant et concluant sur une fin orchestrale et magistrale. Chanson très enjouée, et fort agréable à l'écoute bien qu'aujourd'hui, un peu trop mise en avant par certains commerciaux.
Passons outre et savourons tel quel ce petit bijou de la fin des 70's.
Mr. Blue Sky
Durée: 5.03
Album: Out Of The Blue (1977)
Piste n° 13 sur 17
Compositeur: Jeff Lynne
Genre: Rock

samedi 18 juillet 2009

The Jimi Hendrix Experience ~ Live At Monterey

On ne compte plus les brouettes de disques posthumes sortis utilisant le nom Jimi Hendrix. Certes, il manquait quelques lives redorant un peu le Band Of Gypsys (seul live publié de son vivant) mais de là à en voir encore aujourd'hui, presque 40 ans après sa mort, nous ressortir en exclusivité. On ne vous cache pas qu'il y a là dessous plus d'argent qu'une réelle passion envers son oeuvre (et c'est bien là le problème) mais comme pour tout ce qui peut engendrer de l'argent, le nom de Jimi Hendrix est aujourd'hui restitué à sa famille qui pour le coup profite bien de son ancêtre en sortant des dizaines de disques sous son nom. Mais tout n'est pas mauvais dans cette histoire, et je ne pars pas en guerre contre les gens qui aiment l'argent, ces sorties permettent d'avoir pas mal de choix en matière de live dans les bacs du sir Hendrix comme par exemple celui que je vous chronique aujourd'hui: le Live At The Monterey Pop Festival '67.
Petite originalité du jour -et de la chronique- je ne chronique pas le disque pour ce qu'il est mais le concert effectué ce jour là (le disque est remixé par Eddie Kramer -l'ingénieur son et ami de Hendrix- et bénéficie d'une bonne qualité de son) que j'ai re-re-re-visionné pour le coup. Pour une fois, il n'y aucune différence dans la set list du concert et de la version cd (à l'inverse de Woodstock où des titres changent d'ordre d'une version à l'autre ou disparaissent carrément). Mais à choisir entre le dvd ou le cd, bien que ce ne soit pas à mon habitude, je vous dirai que pour Jimi Hendrix c'est toujours mieux de le voir et de l'entendre plutôt que de seulement l'entendre. Ce mec est un clown et j'en suis complétement fan.
Au tout début du Summer Of Love (la conquête des Etats-Unis par le mouvement hippie) se trouva un festival dans la petite ville de Monterey en Californie regroupant une affiche plutôt énorme (comme la plupart des festivals de l'époque) avec des Byrds, Jefferson Airplane et Who pour ne citer qu'eux. Ce fût le premier concert de Jimi en Amérique après qu'il fût parti faire carrière au Royaume-Uni et j'ai un tas d'annecdote dessus. La première est que Jimi et Pete Townsend (guitariste des Who) voulaient tout deux ouvrir le festival, c'est un des organisateurs qui tira à pile ou face. Hendrix, fou de rage cria que si il devait passer après les Who il mettrait le feu et c'est Pete qui remporta l'ouverture du festival.
Autre petite particularité de cette perfomance (écoutable sur le disque), pour rendre Hendrix plus "crédible" aux yeux des spectateurs américains, c'est son ami Brian Jones (des Rolling Stones) qui introduisit le groupe sous les acclamations de la foule.
Et là, dès la première note, c'est foutu: la bête de scène qu'est Hendrix raffle toute l'admiration du public. Les premiers accords tantôt funky tantôt rock de Killing Floor (blues de l'américain Howlin' Wolf sorti quelques années auparavant) mettent définitivement le public américain dans le bain de la machine Hendrixienne avec une reprise é-nor-missime. Les lumières s'allument et laissent appraître un drôle de bonhomme avec une coupe afro et un boa rose qui joue sur une guitare de droitier alors qu'il est gaucher. On enchaîne sur l'énorme Foxy Lady et sur une reprise excellente de Dylan (dont j'ai fait l'éloge récemment): Like A Rolling Stone. Mais oui, je vous le concède, Jimi était tout sauf un chanteur, mais il est possédé comme personne, et moi je prends beaucoup de plaisir à l'écouter. Le fait est que l'on trouve principalement des titres de son premier album (Are You Experienced) puisque le second n'est pas encore sorti (mais enregistré), donc la plupart des titres de ce live deviendront des hits archi-connus aujourd'hui (Hey Joe, Purple Haze, Foxy Lady).
Sur Rock Me Baby, Hendrix reproduit à la guitare sa ligne de chant et joue avec les dents, sur le grave Hey Joe, il entame un long crescendo, puis sur The Wind Cries Mary, il annonce le calme avant la tempête qu'est à son dire "l'hymne anglaise et américaine mélangée" j'ai nommé Wild Thing. On en retiendra évidemment la fin devenue culte de chez culte: la mise à mort et l'immolation de sa pauvre Fender Stratocaster sacrifiée qui laissera le public sur le cul, il faut bien le dire.
Je ne vais pas me vanter de connaître mon sujet ni vous compter tout son parcours, mais je suis particulièrement fan de l'attitude et du personnage de Hendrix. Ce mec qui a complétement révolutionné le monde de la guitare électrique par une approche complétement sauvage de l'instrument et qui a repoussé les amplificateurs dans leurs derniers retranchements avec le larssen. Grand amateur de blues, le réinvantant par la même occasion, personne à l'époque (à part la presse qui trouve toujours quelque chose à dire), ni même Eric Clapton, qui était devenu "God" un peu avant, est fan d'Hendrix depuis sa première montée sur scène en Angleterre, ne trouvait quelque chose à lui redire.
Guitariste de génie, au charisme et à la présence folle, Hendrix avait conquit le monde en moins d'un an. En fait, ce live est une claque monumentale pour celui qui le regarde. On le voit jouer de la guitare comme personne, avec une pêche et un feeling d'enfer, dans tous les sens: il joue de la guitare avec les dents, dans le dos, la fait passer sous ses jambes puis lui met le feu avant de l'exploser sur la dernière chanson. Tout ces moments cultes, ça fait que des bonnes raisons de posséder ce live.
Verdict: 8,5/10



1. Introduction by Brian Jones (0.39)
2. Killing Floor (3.14)
3. Foxy Lady (3.28)
4. Like a Rolling Stone (7.06)
5. Rock Me Baby (3.37)
6. Hey Joe (5.11)
7. Can You See Me (2.37)
8. The Wind Cries Mary (3.53)
9. Purple Haze (5.34)
10. Wild Thing (7.49)
Durée totale: 41 minutes Line-up:
Jimi Hendrix (Chant et guitare)
Noel Redding (Basse)
Mitch Mitchell (Batterie)
Genre: Rock à tendance psychédélique
Label: Universal
Live enregistré le: 18 Juin 1967
Date de sortie: 29 Octobre 2007
Prix: entre 10 et 20€ (version cd ou dvd)
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Best of Crossroads: Les 100 albums essentiels

Aujourd'hui, article un peu spécial, puisqu'il n'est pas consacré à un disque mais un magazine. Et quel magazine? Une tripotée de hors série du bimenstriel Crossroads (ou Xroads) sur la crème des albums sorti entre 1960 et aujourd'hui. Bien qu'à l'heure où j'écris il n'y en ai que deux (le second venant tout juste de sortir ces jours-ci) qui couvrent les périodes 60-68 et 69-72, ils regroupent tout deux non pas 200 mais 208 chroniques d'albums exceptionnels. Le pari était osé, le tri compliqué, mais chapeau bas pour cet effort à toute l'équipe du magazine.
On pourrait reprocher que certains groupes apparaissent plus que d'autres mais en fait non, il faut juste lire pour bien comprendre l'énorme travail que cette iniative à engendrée. Des chroniques de qualité, par des gens d'époque, avec des p'tites photos qui vont bien, rien d'extraordinaire mais ça manquait au monde le presse. A bas les Rolling Stones Magazine où j'te classe les 500 meilleurs albums sans te dire le pourquoi du comment, ici il n'y a pas de premier, pas de dernier, juste du très bon.
C'est pourquoi, si comme moi, vous êtes grand adorateur de ces périodes, jetez vous dessus et dévorez-le.
Trouvable dans toutes les bonnes maisons de la presse au prix de 5€50 -seulement! ;)

Cacophony - Speed Metal Symphony

Aujourd'hui, il me prend de vous chroniquer un disque assez spécial. Un peu élitiste et destiné à la gente guitariste, cet album -méconnu- doit remonter à la lumière histoire de remettre quelques trucs en place notamment dans le monde du shred (vous savez, ces guitaristes qui vont tellement vite qu'ils peuvent faire n'importe quoi). A la fin des années 90, on applaudissait la technique et la vitesse d'un certain Yngwie Malmsteen. On le disait le plus rapide, le meilleur et tout ça tout ça.. Sauf qu'un jour, la musique a connu un p'tit gars de 16 ans qui connaissait toutes ses chansons et mieux encore: il était beaucoup plus virtuose que la star. Au lieu de faire du sweeping sur 3 voir 4 cordes comme Yngwie, le jeune homme en faisait plus que facilement sur les 6 cordes de sa guitare. Jason, puisque tel est son nom a d'ailleurs repris Black Star du Malmsteen en son jeune temps que vous pouvez voir ici. C'est un certain Marty Friedman (alors guitariste dans son petit groupe nommé Cacophony) qui resta bluffé devant la technique du futur second guitariste de son groupe. Les deux jeunes hommes ont alors enregistré cet album qui asseoit les deux jeunes guitaristes au sommet de la virtuosité.
Ayant commencé très tôt la guitare et ayant écouté beaucoup de musique durant sa jeunesse, arrivé à maturité, Jason était déjà un monstre de technique. Marty avait lui aussi commencé la guitare assez jeune mais avait trouvé son nouveau maître puisque l'écart de niveau entre les deux guitaristes était assez conséquent (attention Marty Friedman est loin d'être mauvais -bien au contraire). Et en deux mois l'album fût bouclé.
Sur cette galette un peu spéciale, les deux compères distillent un mélange de speed métal et de néo-classique tout en abordant des passages tendant vers le shred notamment dans les solos de Becker. Et d'entrée de jeu, il y a deux chansons bien au dessus du reste de l'album, les deux instrumentaux: Concerto et Speed Metal Symphony. Sorte de duel de virtuose en mal de reconnaissance, qui se surpassent pour aboutir à un des morceaux de guitare les plus complexes au monde (je rappelle que Becker n'a seulement que 17 ans lors de l'enregistrement de l'album) dans des structures de morceaux de musique classique (d'où les noms des deux morceaux). On trouve pourtant quelques bons morceaux avec des riffs bien trouvés comme celui Savage ou l'intro de The Ninja mais où le chant et les paroles (très plates) de Peter Marrino contrastent avec la virtuosité des deux guitaristes et le restes des titres sonnent "déjà vu" sans les solos démentiels des deux. On préférera donc écouter les deux titres phares de l'album, et se prendre une claque monumentale pour le peu qu'on soit guitariste.
Jason et Marty signent ici une perfommance on n'peut plus exceptionnelle, personnellement je ne connais pas de morceaux aussi jouissif que Concerto. Et si après un deuxième album sorti un an plus tard (Go Off!) un peu moins dément que le premier le groupe s'est séparé, les deux guitaristes partis dans leurs carrières respectives, se retrouvent en invité sur les disques solo de l'un et de l'autre à plusieurs reprises.
Marty Friedman est par exemple devenu le guitariste de Megadeth (avec qui il sortit leur meilleur album Rust In Peace) et Jason Becker, guitariste de David Lee Roth. Cependant, comme quelques histoires qui connaissent pas d'Happy End, Jason Becker connût un destin tragique qui laisse une petite boule dans la gorge rien qu'à l'évoquer. En effet, au début des années 90, un médecin diagnostique à Jason une sclérose latérale amyotrophique. Jason continua pourtant à jouer et sorti un dernier album en 1996. Aujourd'hui, il n'est plus capable ni de marcher, ni de parler et encore moins de jouer de la guitare, mais il continue de se battre et compose encore grâce à un système mis en place par son père qui associe les mouvements de sa rétine à des notes.
En fait, si je suis contre le téléchargement, celui-ci peut rendre des services comme pour ce disque pour un quelconque amateur de guitare. Assez rare (ou assez honéreux), je vous cache un petit lien dans les commentaires histoire de vous faire découvrir les sommets guitaristiques. L'album vaut le détour pour les deux chansons (ce qui justifie la note), et je pense que c'est un bel hommage pour Jason que d'écouter encore cet album aujourd'hui.
Verdict: 8/10


1. Savage (5.49)
2. Where My Fortune Lies (4.32)
3. The Ninja (7.25)
4. Concerto (4.37)
5. Burn The Ground (6.48)
6. Desert Island (6.36)
7. Speed Metal Symphony (9.37)
Durée totale: 45 minutes
Line up:
Peter Marrino (Chant)
Marty Friedman (Guitare -et basse sur l'album)
Jason Becker (Guitare)
Atma Anur (Batterie)
Genre: Speed métal/shred/néo-classique
Label: Schrapnel
Date de sortie: mi 1987
Prix: entre 7 et 20€

PS: Excusez la qualité de certaines images mais il est assez difficile de trouver des images de ce groupe.

vendredi 17 juillet 2009

Mike Oldfield ~ Tubular Bells

Ce visage ne vous dit sans doute rien et le titre de l'album d'aujourd'hui pas davantages.. Et pourtant, vous connaissez sans aucun doute l'air principal de celui-ci. Il est de ces chefs d'oeuvre, oubliés par le temps dont quelques traces subsistent encore ça et là et notamment grâce à la "magie du cinéma". Car si vous connaissez le thème introductif de cet album, c'est grâce à un film qui fît trembler la planète entière. Mais je ne vais pas dévoiler son nom dans l'intro, cela serait conclure la chronique trop rapidement. Alors me voilà lancer dans une chronique qui prend des allures de devinette musicale à la difficulté redondante, mais, pauvre de vous, j'aime le challenge.
Pour la petite annecdote, c'est lors de mon récent voyage à Londres, en fouillant les bacs d'un disquaire second-hand de seconde zone (comprennez ici, disquaire spécialisé dans les disques d'occasions éloigné du centre londonien) que j'ai retrouvé ce vinyl. Et pour combien?! Trois malheureuses livres (approximativement 3€50)! Ni une ni deux, il devient mien.
Et quel plaisir de pouvoir réentendre cette plate galette tout de noir vétue. Mais qui, en 1973 -et surtout pas Mike Oldfield- aurait pu deviner que cet air allait devenir l'un des plus connus du monde du septième art? Peu de monde -si ce n'est personne- aurait pu prévoir que ces Tubular Bells seraient l'une des meilleures ventes du tout nouveau label Virgin (pour l'époque) atteignant les seize millions de copies écoulées à travers le monde.
Album tout à fait atypique (sans single par exemple) sur lequel je me fais un petit plaisir.
Album de seulement deux malheureuses pistes! Alors, on s'interpelle quand on voit ça en magasin.. Deux pistes, prix élevé.. Tromperie? Eh bien non, que nenni! Je ne vais pas défendre son prix -excessif- mais ces deux pistes sont plus longues à elles seules que nombres d'albums.
Décrire Tubular Bells, c'est un peu comme donner la couleur d'un caméléon: c'est pas vraiment possible. Cependant, il y a une sorte de magie dans ce disque qui me pousse à vous le faire découvrir. Devant cette pochette un peu bizarre qui présente un tube métallique provenant d'un carillon tubulaire ayant servi pour l'album (d'où le titre) et cette vague qui déferle on ne comprend pas vraiment où Oldfield veut en venir, mais à vrai dire, même si la pochette reste mythique, c'est le contenu qui nous intéresse plus que tout ici. Dès les premières notes au piano suivi du glockenspiel (sorte de xylophone), on y est. On reconnait le thème principal du film et la magie opère. Pour peu qu'on ne le connaisse pas, je pense que -contrairement à ce que l'on pourrait penser- ça aide à apprécier l'album à sa "juste valeur". Le fait de ne pas pouvoir apposer l'image avec laquelle l'air a été collé aide à se faire sa propre vision du titre. Et vous voilà parti pour 48 minutes de folie où les instruments, les mélodies s'enchaînent, coulent et découlent naturellement les unes des autres. Sorte de "symphonie rock" (je trouve l'appellation un peu barbare), uniquement instrumentale (on retrouve certes quelques choeurs et des chants gulturaux -avant gardiste du death métal- ainsi qu'un annonceur mais les deux pistes ne comportent aucunes paroles hormis l'appel de chaque instrument à la fin de la première partie qui n'en sont pas vraiment), Tubular Bells étonne par sa variété de mélodies trouvées, reposantes et brillantes et ses alternations calmes et plus énervées autour du thème principal.
Mais l'album est crédité à un seul nom, cela veut-il dire que l'on le doit à une seule et même personne? Eh bien oui, effectivement. Mais accrochez-vous pour ce que vous allez lire ci-contre. Les prémices de l'album (et la majeure partie de sa composition en réalité) ont été composées par Mike lorsqu'il avait 17 ans puis enregistrées sur un magnétophone 8 pistes. La maquette enregistrée, Mike fît le tour des maisons de disques qui -bien entendu- n'acceptèrent pas de publier une oeuvre en deux parties sans paroles de plus de 40 minutes.
C'est deux ans plus tard que Richard Branson rentra en contact avec Mike pour le faire enregistrer sa démo dans un studio près d'Oxford pour un nouveau label (Virgin n'était alors que distributeur). La première partie est alors enregistrée une semaine tandis que la seconde s'étale sur plusieurs mois. Le 23 mai 1973, une semaine et un jour après son vingtième anniversaire, le premier album de Mike Oldfield (et de Virgin) sort sous le numéro de catalogue V2001 et le nom de Tubular Bells.
L'album est par la suite entièrement passé sur la célèbre chaîne anglaise de la BBC, ce qui fît de cet album une réussite commerciale. Quelques mois plus tard, le thème d'introduction de la première partie est repris pour un film qui connût également un très grand succès et les ventes ont atteint les dix puis seizes millions d'exemplaires.
Mais l'histoire ne s'arrête pas là. En effet, si l'on peut entendre une multitude d'instruments tout au long de l'album, tous (à l'exception de quelques uns) sont joués par Mike Oldfield avec une maîtrise quasi parfaite pour chacun d'entre eux. Dernière petite annecdote croustillante à son propos: la guitare électrique qui a servi sur cet album est une Fender Telecaster de couleur blonde qui a appartenu à Mark Bolan (guitariste de T.Rex, mort quelques années plus tard) dont il ne changea juste un micro. Eh bien, si vous devez écouter un album aujourd'hui même, laissez tomber ce que vous avez sur le feu et découvrez celui-ci. Si il connût nombre de suites, ce premier essai fût le meilleur sans aucune hésitation possible. Si l'envie vous prend de l'acheter, préférez une version antérieure à sa réédition de 2009 complétée par 2 titres sans grand intérêt et gâchant la magie de cet album de -seulement- deux pistes.
Verdict: 9/10


1. Part One (25:24)
2. Part Two (23:20)
Durée totale: 48 minutes
Line-up:
Mike Oldfield (tous les instruments)
sauf
Steve Broughton (Percussions additionnelles)
Lindsay L. Cooper (Basses)
Jon Field (Flûtes)
Mundy Ellis (Choeur)
Sally Oldfield (Choeur)
Vivian Stanshall (Annonceur de la première partie)
Genre: Instrumental
Label: Virgin
Date de sortie: 23 Mai 1973


PS: ah j'oubliais, le film c'était l'Exorciste! ;)

Bob Dylan - Highway 61 Revisited

Sixième album du jeune phénomène Dylan, sorti en 1965, Highway 61 Revisited contient pour l'heure deux chansons MO-NU-MEN-TALES et quelques titres qui resteront gravés encore loooongtemps dans les pages d'une bible rock n' roll.. Au premier abord, on trouve là un disque presque banal, mais à y regarder de plus près, quelle mine d'or mes amis! Il aura fallu attendre 1965 pour voir être écrite la "meilleure" chanson de tous les temps (selon Rolling Stone Magazine -source très contestable je vous le concède) à savoir Like A Rolling Stone.
Mais c'est aussi un album de rupture complète (bien que commencée avec l'album précédent Bringing It All Back Home de mars 65 -et oui on n'chaumait pas 3 ans avant de sortir un album en ce temps là!- qui contenait déjà une partie de ses titres "électriques") avec la folk traditionnelle dans laquelle on avait aimé et découvert Bob Dylan (ou Robert Allen Zimmerman pour les intimes). On crit à la trahison, le pleutre, le veule! Il nous délaisse pour rejoindre les quelques timbrés et saltimbanques que sont Elvis ou Little Richard.
Eh bien non! Calmez-vous messieurs et dames, Dylan n'est pas tombé dans le côté obscur de la musique, il fait juste ce qu'il pense être le mieux, et il faut dire ce qui est: ça lui réussit plutôt très bien.
C'est d'ailleurs dès la pochette en ligne de mire que le pouvoir d'attraction de cet album commence. La pochette, d'une sobriété presque déconcertante, où pose le petit Dylan qui nous lance ce petit regard provocateur l'air de dire: "mon album va te retourner intégralement" n'est peut être pas la meilleure (moi j'la trouve très belle pourtant, je trouve que Dylan a une classe incomensurable). Alors soit, laissons lui le crédit d'être culoté et voyons ce que cet album contient réellement.
Et là, c'est le drame.. Première piste, premier des deux monuments. Like A Rolling Stone ouvre le bal, sorte d'hymne à la liberté si il en est, hit plutôt ambitieux de part sa durée assez conséquante (plus de 6 minutes -il faut rappeler que les hits ne dépassaient à l'époque [et encore aujourd'hui d'ailleurs] les 3 minutes 30) révolutionne les grandes ondes américaines avec une approche complétement nouvelle d'un rock encore teinté de folk mêlant des instruments classiques (guitares, batterie, piano) mais aussi un orgue (tenue par une petite célibrité dont je parlerai ci-dessous) et l'harmonica bien connu du Bobby.
On survole ensuite le reste de l'album pour découvrir le blues rapide et tumultueux de Tombstone Blues, un blues plus lent et traditionnel comme It Takes A Lot To A Laugh, It Takes A Train To Cry ou le rock de From A Buick 6 et enfin arriver au second gros monument de l'album. La Ballad Of A Thin Man en fera vibrer plus d'un. Chanson tout bonnement magnifique, coup de génie, de maître. Queen Jane Approximately n'est pas vraiment extraordinaire, tandis que Highway 61 Revisited (titre éponyme, qui est une autoroute traversant les Etats-Unis du Nord au Sud en passant par sa ville natale) propose un blues assez entraînant et acidulé et que Just Like A Tom Thumb's Blues décide de laisser l'honneur de fermer l'album au long et dernier voyage en quatres accords: Desolation Row. Titre d'une rare longueur, démontrant tous les talents d'auteur de Dylan. A écouter dans le noir, en fermant les yeux. Tout est fini.
L'album fût enregistré en deux sessions dont il ne subsiste de la première qu'une piste: la meilleur (hasard?) enregistrée lors de sa première session avec le producteur Tom Wilson (qui sera éclipsé pour la suite de l'enregistrement) et de la seconde tout le reste, ré-enregistrée avec le producteur Bob Johnson.
Parmi la pléiade de musiciens présents pour l'enregistrement, il y a cependant deux noms qui attirent mon attention: Al Kooper et Mike Bloomfield. Le premier est le plus connu des deux, si je vous dis qu'il est le producteur des premiers albums de l'excellent groupe de rock sudiste Lynyrd Skynyrd et que ce monsieur a entre autre joué avec tous les grands de ce monde (B.B. King, Hendrix, Cream, les Rolling Stones, etc.) et qu'il avait rejoint Dylan sur cet album dans le but de jouer de la guitare mais a découvert trop tard que c'est un plus gros poisson qui la détennait. Il a alors prétendu savoir jouer de l'orgue Hammond (ce qui était faux) et après sa prestation sur Like A Rolling Stone, on lui offrit une place pour rester sur les autres chansons (la chance des débutants me direz-vous). Le second, Mike Bloomfield, est beaucoup moins connu du grand public, mort en 81, et pourtant très bon très bon guitariste de blues, resté dans l'ombre d'albums comme celui-ci ou dans ses collaborations multiples. Il a pourtant joué sur les Super Sessions (avec son nouveau copain Al Kooper rencontré sur Highway 61 Revisted) et pour l'occasion remplacé sur la seconde partie de l'album par le grand, le beau, le magnificient Stephen Stills (dont je reparlerai également dans des articles futurs). A noter également des albums dans les lives au Fillmore West et Fillmore East (toujours en compagnie de Al Kooper) où ils reprennent des standards du blues et improvisent avec brio.
Alors qu'est-ce qu'on retient de cet album? J'ose dire que sans ses deux monuments, il aurait été oublié. Car le reste, musicalement, n'est clairement pas de la même veine (pourtant issus d'une -presque- même récolte). On n'peut que se prosterner bien bas devant Like A Rolling Stone et verser sa petite larme sur un Ballad Of A Thin Man. Dieu que c'est bon.
Verdict: 7,5/10


  1. Like A Rolling Stone (6.13)
  2. Tombstone Blues (5.58)
  3. It Takes A Lot To Laugh, It Takes A Train To Cry (4.09)
  4. From A Buick 6 (3.19)
  5. Ballad Of A Thin Man (5.59)
  6. Queen Jane Approximately (5.31)
  7. Highway 61 Revisited (3.30)
  8. Just Like Tom Thumb's Blues (5.52)
  9. Desolation Row (11.20)
    Durée totale: 49 minutesLine-up:
    Bob Dylan (Chant, harmonica, guitare, piano)
    Mike Bloomfield (Guitare)
    Al Kooper (Orgue, piano)
    Paul Griffin (Orgue, piano)
    Bobby Gregg (Batterie)
    Harvey Goldstein (Basse)
    Charlie McCoy (Guitare)
    Frank Owens (Piano)
    Russ Savakus (Basse)
    Genre: Folk - Rock
    Date de sortie: 30 Août 1965
    Label: Columbia
    Prix: entre 7 et 11€
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dimanche 12 juillet 2009

Megadeth - Rust In Peace

Aaah Megadeth.. Tout une histoire ce groupe, notamment grâce à son leader au caractère plus que relevé, j'ai nommé: Dave Mustaine. Connu et évoluant dans le milieu du métal depuis le début des années 80, il a officié en tant que guitariste et chanteur dans un autre géant du thrash venant de la Bay Area de San Francisco, l'excellent Metallica (qui ne l'est plus à l'heure actuelle -avis personnel) dont il fût évincé pour conflits avec des membres du groupe et abus d'alcool et de drogues. Groupe qui trône également à leurs côtés dans les quatres groupes les plus influents de la scène thrash métal (The Big Four Of Thrash avec Anthrax et Slayer).
Depuis qu'il a été expulsé de Metallica, Mustaine n'a plus qu'une idée en tête: se venger d'eux en créant le meilleur groupe de thrash métal (objectif réussi puisque passé le premier album, Metallica tourne dans le heavy métal). Il créa donc Megadeth avec un ami bassiste (David Ellefson) et après moult problèmes (liés de plus ou moins loin à l'abus d'alcool et de drogues), de critiques mitigées sur leurs premiers albums et des changements de line-up incessants (la liste de membres passés dans le groupe peut donner le tournis!), c'est finalement en 1990 que le groupe va atteindre sa maturité avec l'opus que je vous présente aujourd'hui. Nouvel album (synonyme de nouveau line-up?), nouveau line-up (:p) et nouvel essai qui sera plus que concluant. Accompagné du batteur Nick Menza et du brillant Marty Friedman, Mustaine brave les portes d'un studio sobre (une des rares fois d'ailleurs) et s'attelle à la tâche pour laquelle il fût créé: botter le cul de Metallica.
Toujours accompagné de leur mascotte Vic Rattlehead (le personnage squelettique de la pochette) le groupe sort donc après presque un an d'enregistrement: Rust In Peace. Considéré par la majorité de leurs fans comme l'album de maturité du groupe et comme l'un de leurs meilleurs (si ce n'est leur meilleur), Rust In Peace contient trois monuments: Holy Wars, Hangar 18 et Tornado Of Souls. Ici, nous avons affaire au fin du fin, de la technique à revendre, et de la hargne. Des riffs de tueur dans toutes les chansons, des solos de dégénérés (que l'on doit notamment à Marty Friedman -dont je parlerai plus en détail dans une prochaine chronique) et du thrash qui en balance sévère. C'est speed, technique, on trouve des structures complexes (avec 5 des 9 chansons dépassant les 5 minutes) et des originalités (l'interlude acoustique de Holy Wars ou le break à la basse de Take No Prisonners).
On ne peut bien entendu pas passer à côté d'un Hangar 18, titre tout simplement énorme grâce à son "duel" de solos entre Friedman et Mustaine. On se doit aussi citer le colossal Tornado Of Souls dont l'intro et les solos en feront frémir plus d'un par leur virtuosité et Holy Wars, même formule que Tornado, intro de fou, solo excellent et tempo plus rapide (si vous pouvez porter une oreille sur la version du live Rude Awakening, écoutez l'outro tout simplement magique) . Megadeth nous livre une galette de la plus haute qualité avec un thrash qui en veut, de la haine, des bonnes chansons et en 40 minutes, tout est dit.
Bien que la version remasterisée n'offre rien de réelement consistant et d'intéressant par rapport à la version originale (un inédit d'une minute et quarante secondes et 3 démos [Polaris - Take No Prisoners - Holy Wars] de plus), le son est plus que bon et remis au goût du jour et est une alternative intéressante puisque son prix est relativement bas.
Et quand Mustaine déclara qu'il voulait à tout prix faire mieux que Metallica, se fît chose faite avec ce Rust In Peace unanimement reconnu comme un des meilleurs albums de thrash, bien qu'il ne fût pas un énorme succès commercial (en effet la rivalité entre Metallica et Megadeth s'arrête au niveau des chiffres de vente et de la popularité du premier -le second restant un peu dans son ombre).
Si Megadeth s'écarta plus tard de ce thrash qui fît son succès (un peu à l'instar de son frère ennemi Metallica), Rust In Peace, beaucoup plus abouti que les précédents albums, reste un excellent échantillon de leur meilleur formation (Mustaine - Ellefson - Friedman - Menza) nous délivrant une galette remontée, speed et d'une excellente qualité bien qu'il y ait trois chansons en haut du palmarès et que le reste soit de moindre qualité. Mais on ne peut tout avoir!
Verdict: 7/10


  1. Holy Wars... The Punishment Due (6.36)
  2. Hangar 18 (5.14)
  3. Take No Prisoners (3.28)
  4. Five Magics (5.24)
  5. Poison Was The Cure (2.58)
  6. Lucretia (3.58)
  7. Tornado Of Souls (5.22)
  8. Dawn Patrol (1.50)
  9. Rust In Peace... Polaris (5.36)
    Durée totale: 41 minutes
    Line-up:
    Dave Mustaine (Chant et guitare rythmique)
    Marty Friedman (Guitare solo)
    David Ellefson (Basse)
    Nick Menza (Batterie)
    Genre: Thrash Métal
    Label: Capitol
    Date de sortie: 24 Septembre 1990
    Prix: moins de 10€
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vendredi 10 juillet 2009

Led Zeppelin ~ IV

Si nous continuons dans notre série des grands monuments musicaux, un jour ou l'autre, nous tomberons forcément sur cet album. Et là encore, un peu à la manière d'Atom Heart Mother une année plus tôt, la bande à Page sort son ultime coup de maître.
Vivement critiqué par la presse spécialisé lors de son précédent album (Led Zeppelin III en 70 qui était plus acoustique que les précédents) et décrit comme une battage publicitaire ou un coup monté plus qu'un véritable groupe ayant du potentiel (et Dieu sait qu'il en avait), Page imagine alors la pièce maîtresse de sa discographie. Près de 38 ans plus tard, c'est autour de 37 millions de disques qui sont vendus, des multiples récompenses et le salut presque unanime de la presse et du rock n' roll. En effet, Led Zeppelin est rentré dans la légende grâce à ce disque.
Led Zeppelin IV est un album très spécial, évolution matûre des trois précédents, il distille habilement blues, rock et folk. L'une de ses particularités est qu'il n'a pas de nom par exemple. Ni nom, ni indication sur le groupe, sur le label ou la tracklist. Appelé couramment Led Zeppelin IV, le quatrième album, Zoso, ou les quatres symbôles, le groupe n'a néanmoins jamais attribué officiellement de nom à cet album. Sur la tranche du vinyl seulement, l'on pouvait aperçevoir quatres symbôles (visible ci-dessus) représentant chacun des membres du groupe (le premier étant celui de Page, le second celui de Jones, le troisième celui de Bonzo et le dernier de Plant). Tous ont une signification bien précise mais celui qui fît couler le plus d'encre est le premier. Bien que sa signification exacte ne soit toujours pas élucidée, il semblerait que ce symbôle aît une origine runique et astrologique et soit issu d'un grimoire ancien sur l'alchimie (dont Page est grand amateur).
L'album sans nom possède une pochette assez particulière (je tairai celle du disque tout bonnement honteuse -celle de la jaquette arrière) qui est une photo d'un tableau acquis par Plant chez un antiquaire qu'il a fixé sur une maison en démolition (d'où le papier peint en mauvais état) dans la ville Dudley en Angleterre. Choix étrange de la part du groupe pour un album d'une telle qualité mais qui renforce son indiscutable talent.
Au rendez-vous, 8 pistes, ni moins ni plus, rien à ajouter, rien à enlever mais surtout LA piste autour de laquelle l'album doit son succès. Elue maintes fois meilleur chanson ou meilleur de solo de guitare de l'histoire de la musique par tel ou tel magazine, considérée par beaucoup comme la quintessence même de la musique, la crème du dirigeable de plomb, on ne peut en aucun cas le nier: Stairway To Heaven est CULTE. A ranger dans le tiroir des chansons de légende, malgré sa durée de huit minutes c'est une des chansons les plus diffusées sur les radios du monde entier. Avec son intro à la flûte à bec (jouée par John Paul Jones et remplacé par des claviers en live) et son arpège qui ressemble à s'y méprendre à Spirit du groupe Taurus (Led Zepp ayant tourné avec eux en 69, Page aurait pû l'entendre et s'en inspirer deux années plus tard bien que celui-ci le nie et soutient de l'avoir trouvé par lui-même), son solo plus que mythique et sa fin murmurée, de A à Z, cette chanson est culte.
Mais n'enlevons pas à cet album tout son mérite. Bien que la présence de Stairway To Heaven y soit pour beaucoup, il n'y a que ça d'exceptionnel sur cet album. On peut retrouver la ballade douce et onirique de Going To California, l'énorme Four Sticks (où Bonzo joue de la batterie avec baguettes -d'où le titre), le survolté et bien nommé Rock n' Roll, le génial Black Dog (une des rares compositions de Jones) et il y a toutes les autres sur lesquelles on pourrait en faire l'éloge pendant des pages et des pages tant l'album fait preuve d'une richesse presque infinie.
On pourrait noter également le seul duo que Robert Plant ait fait avec le dirigeable sur The Battle Of Evermore avec la chanteuse Sandy Denny (d'ailleurs un symbôle lui est attribué à l'intérieur de la pochette) et également la participation du Ian Stewart (qui rôde les claviers des Rolling Stones) sur le piano de Rock n' Roll. L'album est d'ailleurs enregistré en grande partie avec le studio mobile des Stones ce qui évita au groupe de se retrouver enfermé en studio (en effet ils enregistrèrent l'album dans une demeure dans le East Hampshire sur conseil du groupe Fleetwood Mac -leur studio habituel étant réservé par le groupe Jethro Tull pour l'enregistrement d'Aqualung).
On pourrait également parler des petits ennuis qu'a eu Jimmy Page avec quelques associations catholiques et conservatrices de parents américains, dont les enfants écoutaient Led Zeppelin IV, qui étaient persuadés que Stairway To Heaven renfermait une incantation secrète pour invoquer le diable si on l'écoutait en la rembobinant (Page ayant une passion pour les sciences occultes et pour Aleister Crowley, il fût d'autant plus soupçonné). Cependant, après vérifications, aucune trace de mauvais sort ne fût découverte.
Il est clair que sur cet album règne une alchimie parfaite et complémentaire entre les membres du groupe. Album qui révèle un Led Zeppelin très éclectique mariant le -hard?- rock de Led Zeppelin II et les airs plus folks du III. Synthèse parfaite, distillation, en découle un album qui trône dans les hautes sphères du Rock n' Roll et surtout une chanson vraiment.. énorme.
Disque à posséder de toute urgence car chef d'oeuvre de A à Z tout simplement.
Verdict: 9,5/10
  1. Black Dog (4.54)
  2. Rock n' Roll (3.40)
  3. The Battle Of Evermore (5.51)
  4. Stairway To Heaven (8.00)
  5. Misty Mountain Hop (4.38)
  6. Four Sticks (4.44)
  7. Going To California (3.31)
  8. When The Leevee Breaks (7.07)
    Durée totale: 43 minutes

    Line-up:
    Robert Plant (Chant)
    Jimmy Page (Guitare)
    John Paul Jones (Basse et claviers)
    John "Bonzo" Bonham (Batterie)
    Genre: Rock
    Label: Atlantic
    Date de sortie: 8 Novembre 1971
    Prix: entre 7 et 11€
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    Lien pour écouter l'album sur Jiwa.fr
    Lien pour regarder Stairway To Heaven en Live sur Youtube.fr
    Lien sur la signification probable du symbole Zoso (en anglais)

mercredi 8 juillet 2009

Pink Floyd - Atom Heart Mother

Sorti vers la fin de l'année 70, Atom Heart Mother rompt complétement avec le Floyd Barrettien (celui qu'on a pu écouter sur des The Piper At The Gates Of Down ou A Saucerful Of Secrets) et inscrit véritablement le groupe dans sa période la plus connue et la plus prolifique (sous la houlette de Roger Waters) mais aussi ma préféré. Atom Heart Mother suit donc d'une année l'expérimental Ummagumma (double compact, l'un comprenant un titre par musicien où celui-ci crée comme bon lui semble ce qu'il veut [je reconnais que l'ensemble est un peu lourd parfois], et l'autre étant un live du Floyd sans Barrett reprennant des chansons des deux premiers albums [excellent live]) et en obtient une place difficile dans la carrière du Floyd. En réalité, tout était mis en place pour que cet album soit un désastre -du moins c'est comme ça que je le vois- le cadre spatio-temporel est difficile tant dans les différents courants (début de la fin du mouvement hippie, naissance du Hard Rock) que de la place du disque dans la discographie du groupe (déception du grand public vis-à-vis du précédent opus), les chroniques qui qualifient l'album comme une vaste fumisterie, la pochette et le nom (certes c'est le choix du groupe mais ça ne les aide pas) et surtout son contenu.
A l'inverse du White Album des Beatles (qui sortira un mois plus tard et avec qui ils ont un lien très particulier), Atom Heart Mother comprend une photo mais ni titre ni nom de groupe (le White Album étant tout blanc avec juste inscrit The Beatles sur le devant). En fait, rien que pour avoir eu ce culot, cet album est magique (bien sûr il existe moult albums totalement vierges mais tellement incomparables avec celui-ci). Et cerise sur le gâteau, la pochette choisie représente une vache! En réalité le Floyd commanda à un photographe anglais (Storm Thorgerson) "quelque chose de simple". Celui-ci s'exécuta, partit à la campagne et rapporta quelques clichés d'une vache nommée Lulubelle 3 dans sa prairie.
Autant vous l'annoncer d'entrée de jeu, cet album est avec Meddle et Dark Side Of The Moon -et dans un second temps Wish You Were Here- mon préféré du Floyd (toutes périodes confondues).
Fini le temps des petits bidouillages sonores, fini le temps des paroles sur un monde imaginaire, fini le Floyd approximatif qui ne trouve pas vraiment sa voix et qui oscille entre expérimental et psychédélisme. Le groupe annonce et date sa rupture avec tout mouvement pour se retrouver hors du temps et de l'espace. Si les premiers albums avaient des airs de concept celui-ci l'assume à 200% et ne s'inscrit plus comme une musique populaire mais une oeuvre. N'ayons pas peur des mots, Atom Heart Mother est le premier chapitre d'une longue lignée d'oeuvres.
"Mais qu'est-ce qu'il y a dans cet album pour qu' il s'enflamme si rapidement et hardemment?" me direz-vous. Il y a une Suite qui dépasse l'avant-gardiste et touche le chef-d'oeuvre. Dévellopé en presque 24 minutes, ce mélange des instruments du Floyd (claviers, guitare, basse, batterie) et d'orchestration (que l'on doit à Ron Geesin pour la majeure partie de la composition) comme des cordes et des choeurs (féminins et masculins) donne un côté de Suite rock grandiose et qui transpire la virtuosité. On notera également la présence de cuivres (notamment pour le thème principal autour duquel s'articule le morceau) tout au long de la piste (recouvrant presque une face entière du vinyl) et un "long" passage expérimental sonore. Ces 24 minutes sont d'une intensité inouïe (un peu à la manière d'Echoes un an plus tard) et d'une beauté..
La seconde face du vinyl (la "seconde partie" du disque) compte 4 chansons dont 3 ballades (chacune écrite et interprétée par un des paroliers du groupe, à savoir Waters, Wright et Gilmour). La première: If, est celle de Roger Waters, une ballade qui sonne très Leonard Cohen (Suzanne). La seconde, Summer '68, celle de Rick Wright (claviers et jouant du trombonne ici) est une semi-ballade avec un refrain plutôt magistral et une orchestration de folie, traitant d'une histoire d'un soir avec une fille quelconque. Et la petite dernière: Fat Old Sun, celle du petit "nouveau", David Gilmour, qui signe ici une ballade harmonieuse et reposante avec un solo savoureux. Le dernier titre de l'oeuvre traduisible par le petit déjeuner psychédélique d'Alan présente une reproduction des bruitages familiers d'un petit déjeuner anglais classique (remplissage d'une casserole, céréales dans un bol, oeufs brouillés, etc.) entrecoupée de passages instrumentaux agréables et légers.
Tirant son nom du gros titre d'un journal (le Evening Standard du 16 juillet 70 précisément) que le groupe avait trouvé amusant (article racontant qu'une mère avait acquis un stimulateur cardiaque atomique), et en dépit de sa pochette assez provocatrice malgré elle, l'album fût perçu comme une mauvaise blague par la presse, à l'époque -et peut être même encore aujourd'hui- la fusion entre rock et orchestre paraissait inimaginable tant les deux sonorités étaient différentes, mais on cria également au canulard en entendant Alan prendre son petit déjeuner entre deux instrumentaux. Mauvaise blague condamnée également par la présence d'une petite originalité sur le protège-vinyl (pour l'édition disque, un feuillet plastifié est glissé avec le livret) présentant deux recettes de cuisine amusantes (ou de mauvais goût) dont je vous laisse la surprise. Le livret de la version disque est également fourni en belles photos comme chaque livret du Floyd.
Enregistré aux studios d'Abbey Road, l'histoire veut que les Beatles enregistrèrent la majeur partie de leurs oeuvres dans le studio voisin (d'où quelques clins d'oeils amusants) et c'est le célèbre ingénieur son Alan Parsons (du Alan Parsons Group en effet) qui s'occupe de cet album comme d'Abbey Road des Beatles ou quelques années plus tard du brillant Dark Side Of The Moon.
Atom Heart Mother, dans sa globalité, reste un coup de maître largement maitrisé, une oeuvre avant-gardiste surprenante (encore aujourd'hui) qui ne connût ni suite ni réplique. Et si cet album représente ce qui se fait de mieux dans le genre, je lui reconnais volontiers UN point faible (tout comme pour Meddle), celui de la dernière piste ici (et de l'hymne chantée à la fin de Fearless sur Meddle), qui je trouve, ne correspond pas vraiment avec ce que l'album offre (une ambiance "sérieuse", une musique de choix et d'une qualité mes amis!..). C'est pour cela que la note maximale ne peut lui être décernée, mais il se retrouve au coude à coude avec l'étonnant Meddle et Dark Side Of The Moon le magnifique pour la palme du meilleur album.
Verdict: 9,5/10
  1. Atom Heart Mother Suite (23.44)
  2. If (4.30)
  3. Summer '68 (5.29)
  4. Fat Old Sun (5.22)
  5. Alan's Psychedelic Breakfast (13.00)
    Durée Totale: 53 minutesLine-up:
    Roger Waters (Basse et chant)
    David Gilmour (Guitare et chant)
    Rick Wright (Claviers et chant)
    Nick Mason (Batterie)
    Genre: Rock Psychédélique/Progressif
    Label: EMI
    Date de sortie: 5 Octobre 1970
    Prix: plus de 20€
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    Lien pour écouter Fal Old Sun sur Youtube.fr

The Rolling Stones - Their Satanic Majesties Request

Royaume Uni, fin de l'année 1967, le top 3 des charts anglaises est clair: 1# Sergent Pepper's Lonely Heart Club Band (The Beatles) 2# Are You Experienced? (The Jimi Hendrix Experience) 3# Their Satanic Majesties Request (The Rolling Stones). Loin d'être un échec dirons-nous, fin 67, cet album figure dans le top 3 des ventes de l'année 67 (souvenez vous de Disraeli Gears de Cream ou du Piper At The Gates Of Dawn du floyd Barrettien) et pourtant, le management des Stones s'inquiète des mauvaises critiques reçues par l'album. Et pour cause les ventes chutent peu à peu et cet album finit par devenir un échec cuisant pour le groupe. Qualifié de pâle et obscure copie du Sergent Pepper's et sa fanfare des coeurs solitaires, décrié par les fans du groupe qui l'avait découvert bien avant sur des Aftermath ou Beetween The Buttons les années précédentes, trouvent des pierres qui roulent sur la nouvelle vague hippie et s'essayant au psychédélisme qui est d'usage pour l'époque. Et quelle déception d'avoir délaissé le bon vieux blues qui faisait leur succès (qu'ils retrouveront 2 ans plus tard cependant), car résultat de substances illicites, cet album est plutôt dur à suivre à cause d'un fort taux d'expériences sonores portant plus ou moins leur fruit. Pourtant presque annoncée par des Paint It Black aux airs orientaux ou des Lady Jane d'Aftermath, la foudre frappe, l'influence de Brian Jones grandit au sein du groupe et en sort cet album très controversé.La première chose qui frappe sur cet album, c'est sa couverture. Tout dépend de la version certes mais elle est visuellement très belle (dans le même esprit que celle du Sergent Peppers en plus inspiré je trouve), le vinyl bénéficie d'une pochette tout simplement magnifique car la photo centrale est un hollogramme (une image qui bouge selon notre position et son inclinaison -visible ci-dessous) qui donne une véritable troisième dimension à l'album et une véritable profondeur. La principale différence qui sépare les deux oeuvres sorties en même temps pratiquement sont la conception. Alors que la fanfare du Sergent Poivre crée une pop révolutionnaire qui capte parfaitement l'air de son temps, les Stones explorent les possibilités musicales offertes par le psychédélisme et iront jusqu'au bout du voyage.
C'est donc un album un peu spécial, voir dissonnant (les premières notes au piano de Sing This All Together), très expérimental (les expérimentations sonores du début de She's A Rainbow) et caractérisé par la présence d'instruments tels que le mellotron et des percussions aux sonorités et origines variées. Si certains y voit un bazar total, et pire, une anomalie dans la carrière du-dit: "meilleur groupe de rock du monde", moi je trouve que c'est un essai tout à fait concluant et le fait qu'il soit unique dans la carrière des papys du rock n' roll renforce mon avis. Il règne dans ce disque une multitude de "mélodies" qui en font un disque très varié. Ainsi le très rock Citadel cohabite avec une certaine facilité avec le planant 2000 Lights Years From Home. On retrouve également des titres plus ou moins étranges (mais pas moins bons) comme In Another Land (composé et chanté par Bill Wymans et où Keith et Mick se retrouvent aux choeurs) ou la reprise de Sing This All Together parsemée de passages expérimentaux (cris, guitares, piano) voir des airs plus bluesy bien qu'accoustiques (2000 Man) ou même des sonorités orientales (Gomper). Mais la force de cet album réside dans sa simple cohérence, en effet, chacun des titres renferment en lui l'ambiance très psychédélique de l'album.
Alors à qui la faute messieurs les fans? On me souffle un certain Brian Jones. Il est vrai que le personnage y est pour beaucoup dans cette escapade expérimentale (d'ailleurs on peut retrouver ici une photo de Brian Jones et un de ses amis qui aime les expériences). Ce Brian Jones (en manque de reconnaissance de son talent) se retrouvera alors principal accusé à la mascarade stonniene plus prétentieuse que démonstrative et sombrera dans une addiction aux drogues dures se renfermant petit à petit sur lui même avant de finir un jour retrouvé mort noyé dans sa piscine (oui le rock peut être aussi gai). Et si Jones écope de la plupart des accusations de l'album, les autres membres retirent toutes responsabilités et relancent la machine (à sous?) de rythm' n' blues de visage pâle dès l'année suivante pour enregistrer le très apprécié Beggar's Banquet (réponse à la pop des Beatles) où l'on retrouve cette provocation digne des Stones (Sympathy For The Devil, paroles rageuses de Street Fighting Man ou la photo de toilettes sur la pochette) et ce refus d'adhérer au courant hippie (non Their Satanic Majesties Request n'a jamais existé, ce n'était qu'une erreur).
Malgré tout, Their Satanic Majesties Request obtiendra quelques dizaines d'années plus tard une réhabilitation et le salut qu'il méritait auprès de quelques mélomanes bloqués dans les 70's et ne sera plus autant controversé qu'il le fût.
On retiendra donc de cet album très psychédélique la participation de deux enemis (alors amis) à savoir John Lenon et Paul Mc Cartney sur les choeurs de Sing This All Together, la participation de John Paul Jones (bassiste de Led Zeppelin) sur l'ensemble de l'album ainsi que celle de Eddie Kramer (ingénieur son de Jimi Hendrix) pour les percussions (ah je vous l'avais pas dit ça! :p), les standards (honteusement réutilisés plus tard dans des pubs) comme She's A Rainbow ou 2000 Light Years From Home et les très bons Citadel et In Another Land. Je conclus sur cette citation qui colle parfaitement avec l'album: "Les Stones ont fait mieux, mais, sur le registre qui est le leur, ils ont aussi fait beaucoup pire. Their Satanic Majesties Request a une certaine majesté, celle de dauphins faustiens, ceux à qui Satan aurait le talent et réservé à d'autres la Grâce du génie."
Verdict: 8/10

  1. Sing This All Together (3.47)
  2. Citadel (2.53)
  3. In Another Land (3.15)
  4. 2000 Man (3.08)
  5. Sing This All Together (See What Happens) (7.56)
  6. She's A Rainbow (5.19)
  7. The Lantern (4.25)
  8. Gomper (5.09)
  9. 2000 Light Years From Home (4.47)
  10. On With The Snow (3.40)
    Durée totale: 44 minutes
    Line-up:
    Mick Jagger (Chant)
    Keith Richards (Guitare)
    Charlie Watts (Batterie et percussions)
    Brian Jones (Mellotron et autres instruments)
    Bill Wyman (Basse)
    Genre: Pop/Rock Psychédélique
    Label: Decca / ABKCO
    Date de sortie: 8 Décembre 1967
    Prix: entre 15 et 20€
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    Lien d'écoute intégrale sur Deezer.fr
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