mercredi 28 janvier 2009

The John Butler Trio ~ Grand National

Informations Générales:
-Artiste: The John Butler Trio
-Album: Grand National
-Genre: Folk / Pop
-Sortie: 26 Mars 2007
-Label: Atlantic
-Bonus: Version 2 CD
-Tracklist:
1. Better Than _ 3:29
2. Daniella _ 4:16
3. Funky Tonight _ 5:27
4. Caroline _ 3:48
5. Good Excuse _ 3:26
6. Used To Get High _ 4:28
7. Gov Did Nothin' _ 8:04
8. Groovin' Slowly _ 4:32
9. Devil Running _ 4:49
10. Losing You _ 3:47
11. Nowhere Man _ 3:31
12. Fire In The Sky _ 5:46
13. Gonna Take It _ 4:44
-Total: 57 minutes
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Contexte:
John Butler, fervent défenseur de la nature et l'art, australien de part sa nationalité et très bon guitariste revient avec son trio pour Grand National (son cinquième album) sur nos platines. Après avoir rencontré un franc succès autour du monde avec Three (sorti en 2001) et Sunrise Over Sea (en 2004) et lors de multiples tournées, persévérant toujours dans la brèche folk (où ils sont visiblement très inspirés), l'album retient tout de même une belle brochette de très bons titres mais ne remportant cependant pas le succès esconté des deux albums précédents.
Grand National n'en reste pas moins un album très inspiré, éclectique au possible, musicalement très bon et respirant la fraîcheur.
Analyse:
Treize pistes pour plus de 55 minutes de bonne musique (insistons bien sur les productions de groupe de qualité). Délivrant une pop teintée de folk, avec une voix un peu à la Jack Johnson mais rappée, une guitare qui ne manque pas d'audace, et des percussions vives, le John Butler Trio installe un nouveau line up mais garde les sonorités et les recettes à succès des deux précédents tout en maintenant un certain éclectisme non négligeable moins présent dans les précédents volets.
Better Than, première piste plonge naturellement son auditeur dans le bain aux sonorités joyeuses, berçé par la voix douce du Butler et emporté par les choeurs du refrain. Daniella vient ensuite, avec une intro entre beatbox (boîte à rythmes vocale) et un harmonica, posant une athmosphère très sympathique, et impose réelement la voix typée rap de John Butler (attention, tout reste très doux et supportable pour n'importe quelle oreille). S'impose le premier solo de l'album qui pour ceux qui ne le savait pas, John Butler est aussi une sorte de virtuose de la douze cordes qui joue exclusivement tout à la main (sans médiator). Funky Tonight, instaure un tempo plutôt rapide partagé entre la douze cordes et les percussions et un refrain qui sera inévitablement repris dans leurs concerts (admirez la vitesse d'exécution juste avant le solo). Première ballade, quatrième piste, Caroline est vraiment magnifique, présence d'une orchestration savoureuse et d'une fin SU-BLI-ME. A écouter de préférence seul et au calme. Nous repartons sur des chemins plus joyeux, Good Excuse accompagné de sa contrebasse et de multiples percussions (donnant une petite touche exotique). Roulement de tambours, Used To Get High entre avec une rythmique vraiment peu commune mais très bonne. Piste qui introduit des refrains très entraînants et toujours cette touche éclectique apportée par les percussions très variées. Piste suivante, clairement la meilleure pour moi.
Gov Did Nothin' est la seule chanson bénéficiant de sons de la nature (thème pourtant très récurrent aux chansons du Trio) tels que la pluie et de l'orage. Reprenant une rythmique un peu à la Used To Get High, celle-ci touche plus dans la world music (présence de percussions également mais aussi de choeurs féminins sur le refrain). Gov Did Nothin' prend une dimension vraiment indescriptible quand vient le solo après une interlude de percus... Solo vraiment excellent et intense (pour le peu qu'on aime le style de Butler) suivit d'une fanfare (à ma grande surprise) et là c'est le zénith... C'est drôlement bon et arrivé à la fin on a bien envie de la réécouter tellement on est sur le cul... Mais non, piste suivante: Groovin' Slowly, petite ballade très sympathique suivie de Devil Running, équivalent de Zebra sur l'album précédent niveau rythmique. Losing You, dernière ballade, forte de son calme, vous entraîne assez loin pour que Nowhere Man enchaîne sur une petite intro toute calme ponctuée par un banjo et la batterie fait aussi pensé à Zebra (qui reste définitivement leur tube). Fire In The Sky prend une allure plus entraînante et vive et doté d'une telle outro pourrait fermer l'album avec brio. C'est à Gonna Take It cependant de le faire et qui le fait tout aussi bien au final (bien que la fin soit vraiment brutale).
Pochette, disque et livret:
La pochette avant représente le visage de John Butler encerclé de tâches, de terre rouge (si ce n'est pas une épice comme du curry ou du cumin), de peinture blanche(on remarque aussi des formes de papillons ainsi que d'armes) sur fond noir. Le tout est surmonté du titre de l'album et de son interprête, rien de bien renversant. La pochette arrière est très classique puisque outre les crédits et autres code barre, la playlist est surmontée d'une photo du JBT en live (histoire de visualiser les animaux).
Le livret quand à lui reprend les paroles de chacuns des titres (il vaut mieux parce que dans certaines pistes on est vite prit de vitesse par la voix de Butler) illustrées par des photos des trois protagonistes ou toujours ces dessins bizarroïdes de peinture (celà doit avoir un nom mais lequel?). Livret tout de noir et de blanc qui contient comme d'habitude les remerciements et les crédits à sa dernière page. La quatrième de couverture est une photo couleur du JBT qui trône encore des crédits. L'artwork du disque est une cercle (la surface du disque donc) découpé en quatre parties (une verte pour la forêt, une bleu pour la mer, une argentée pour la ville et une dorée pour l'industrie et la guerre).
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Verdict et note:
C'est avec ce disque que j'ai découvert le JBT l'année dernière, il est très bon mais je conseille néanmoins le précédent opus (Sunrise Over Sea) qui contient plus de très bonnes pistes (Zebra, Peaches & Cream, Treat Your Mama entre autres et sera chroniqué dans quelques temps également). Nous retiendrons sur cet album des titres comme Daniella, Caroline et Gov Did Nothin' qui sont vraiment de très bons crus! Et pour les avoir vu en concert, je vous les recommande. Show impressionant et d'une rare énergie.
Cet album apporte une touche de variété, une bouffée d'air dans une discothèque et dans les esprits par une musique directe, posée et possédée.
7,5/10
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Liens audio et commerciaux:
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samedi 24 janvier 2009

Rory Gallagher ~ Irish Tour

Informations Générales:
-Artiste: Rory Gallagher
-Album: Irish Tour
-Genre: Blues rock
-Live enregistré en: Janvier 1974
-Sortie: 21 Juillet 1974
-Remasterisation: 12 Juillet 1999
-Label: Capo / RCA
-Tracklist:
1. Cradle Rock _ 7:38
2. I Wonder Who _ 7:52
3. Tatto'd Lady _ 5:04
4. Too Much Alcohol _ 8:30
5. As The Crow Flies _ 6:02
6. A Million Miles Away _ 9:29
7. Walk On Hot Coals _ 11:13
8. Who's That Coming? _ 10:05
9. Back On My Stompin' Ground (After Hours) _ 5:18
10. Maritime _ 0:33
Piste remplaçant Maritime dans la version originale:
10. Just a Little Bit _ 8:01
-Total: 43 minutes

Contexte:
Connu sous deux noms (Irish Tour pour la version remasterisée et Irish Tour '74 pour la version originelle) cet album live reste peut être le plus connu de notre regretté irlandais. Pour ceux qui ne connaissent pas le bonhomme, Rory Gallagher fût un très grand bluesman (à tendance rock bien péchu) des années 70-80 notamment. Il avait un style à la guitare très reconnaissable bourré de feeling et terriblement technique et propre, usait souvent du bottleneck et a gravé deux performances dans l'histoire du rock, l'Isle Of Wight avec son groupe Taste et celle-ci, lors du Irish Tour (tournée dans son pays d'origine) en 1974 donc.
Cet album live est donc une compilation des meilleurs moments de cette tournée et c'est assez impressionnant de voir ô combien c'est bon de voir des musiciens tellement en forme jouant d'un blues péchu sans égal.
«And now ladies & gentlemen.. RORY GALLAGHER!»
Analyse:
Après une courte annonce, on plonge directement dans le blues péchu du monsieur. Un p'tit riff de guitare parsemé de petits harmoniques artificiels. Et boum, grand vacarne rigoureusement organisé entre la batterie, le synthé et la guitare. L'alchimie est parfaite, la synchronisation aussi. Cradle Rock en fera carrément bouger plus d'un! Le titre suivant, I Wonder Who est une reprise d'un titre de Muddy Waters (autre célèbre bluesman), qui reprend un blues très classique à la sauce Gallagher et où il démontre qu'il est vraiment très à l'aise avec un tempo lent tout en redonnant au blues ses lettres de noblesse. Troisième piste, Tattoo'd Lady, plus "triste" reprend le même concept qu'un Cradle Rock avec un synthé plus présent. Très bonne chanson tirée de l'album Tattoo qui est lui aussi très bon. Et si nous devions passer aux choses sérieuses, celà devrait être maintenant... Too Much Alcohol, blues made in Ireland signé J.B. Hutto (parfait inconnu qui est en fait un chanteur de blues américain des années 60). Entremêlant le synthé, la voix et sa guitare, Rory part dans des impros crescendo et où toutes les tensions instaurées par ce titre redescendront avec une longue interlude à la folk reprennant le titre de Tony Joe White (autre bluesman très méconnu par chez nous). As The Crow Flies se voit greffer d'une longue impro, vraiment somptueuse dépassant aisément la version originelle. Puis, vient, comme-ci je ne pouvais pas vous en parler (c'est la raison qui m'amène à vous chroniquer cette album d'ailleurs), la piste 6...
A Million Miles Away, le bijou de Rory, son Irelande natale. Neuf petites et très courtes minutes pour un chef d'oeuvre d'expression (pas d'autres mots). Chanson qui fait de cet album une pièce d'une rare qualité. Chanson qui m'a fait réelment voyager plus que n'importe quelle autre. Vous pouvez fermer les yeux, vous la voyez cette Irelande qui est sienne. Vous êtes prit aux tripes par une nostalgie et une mélancolie réelle, une boule traverse votre gorge, et cette piste démontre à ceux qui ne voulaient pas l'entendre par les cris d'une Stratocaster en larme, ce qui faisait d'un guitariste comme Rory, un maître incontesté de ce qu'on appelle le blues.
La suite, Walk On Hot Coals repart sur des sentiers plus joyeux et péchus, mené par des improvisations qui naissent à chaque recoin de riff. Who's That Coming? introduit -enfin?- le bottleneck sur l'électrique dans cet album (technique qui lui est chère) avec une chanson très très péchue. Back On My Stompin' Ground clôt le concert au bottleneck, avec un petit blues rock fort bon, Maritime étant un peu une arnaque (il s'agit d'un extrait d'une piste complète me semble-t-il qui reprend une mélodie très douce et qui commence et finit en fade).
Pochette, disque et livret:
La pochette est très sobre, Rory (plein de feeling) brandissant sa Stratocaster sur fond noir avec en haut à gauche écrit en rouge/orange, Rory Gallagher Irish Tour (artiste, album). Fort belle photo qui représente tout à fait le personnage, sans style particulier. L'arrière est une photo du public mais où seules quelques mains apparraissent. On retrouve également la tracklist ainsi que les habituels codes barre et autres.
Le livret est un dépliant qui fait un bref historique de la tournée ainsi quue de l'album et décrit chaque piste une par une en un bref paragraphe (le tout en anglais bien entendu). A l'arrière de ce livret (en vis-à-vis avec le disque donc) on retrouve la tracklist ainsi que les crédits et lieux d'enregistrement. Le disque est quant à lui imprimé de la photo de la couverture.
Rien d'extraordinaire en soi, très classique, très sobre.

Verdict et note:
Profitant d'un prix défiant toute concurrence, cet album doit faire l'objet d'une acquisition rapide pour tous les amoureux de blues rock mais aussi pour tout ceux qui n'y connaissent rien. Excellent compromis entre le blues, le vrai et le rock, le dur, tout le monde y trouvera son petit quelque chose et constitue une excellente introduction au style.
Retenons principalement tout de même, A Million Miles Away, je le répète une fois de plus, véritable chef d'oeuvre et qui fait de cet album une page incontournable du blues.
8/10

Liens audio et commerciaux:

vendredi 23 janvier 2009

Pink Floyd ~ Animals

Informations Générales:
-Artiste: Pink Floyd
-Album: Animals
-Genre: Rock progressif
-Sortie: 23 Janvier 1977
-Remasterisation: 25 Juillet 1994
-Label: EMI
-Tracklist:
1. Pigs On The Wing (part one) _ 1:25
2. Dogs _ 17:04
3. Pigs (Three Different Ones) _ 11:22
4. Sheep _ 10:24
5. Pigs On the Wing (part two) _ 1:25
-Total: 41 minutes


Contexte:
Après avoir traversé des hauts comme des bas (retenons le départ précipité du leader Syd Barrett une petite dizaine d'années après leurs débuts), Waters et sa bande reviennent sur le devant de la scène dans un contexte particulier puisqu'il s'agit de l'explosion de la vague punk.
Nous sommes en 1977, après un Wish You Were There très artistique et planant (retenons Shine On You Crazy Diamond principalement), le groupe revient dans la même veine, source à l'écoute presque inépuisable de création. Animals, c'est très vite décrisptible: 5 pistes, 5 chefs d'oeuvres. Rien à retirer, rien à ajouter; une durée conséquente, du Pink Floyd au zénith.
Cet album contient néanmoins une critique (très ancrée dans les paroles et les titres des chansons qui reprennent la trame du roman de George Orwell, La Ferme des Animaux) qui peut parraître une peu cynique de la part de Roger Waters qui "divise l'humanité entre cochons hypocrites, chiens avides et moutons suiveurs" (dires de Glenn Dale d'Amazon.fr qui résume parfaitement la chose).
Album très critique donc, mais qui bénéficie d'une musique tout simplement sublime, et j'insiste.

Analyse:
Moment plus ou moins historique (tout est relatif), toutes les pistes sont colorées de vert. Erreur de ma part? Eh bien non, réussite totale pour les Pink Floyd! Le sans faute même!
Alors tâchons d'expliquer, au mieux, comment une telle prouesse fût possible.
Tout d'abord le disque est divisé en 2 parties: les deux accoustiques (intro et outro que sont Pigs On The Wing) et les trois chansons (Dogs, Pigs et Sheep) qui ressemble plus à du classique de chez Pink Floyd. Le fait est qu'outre les deux intros (très très belles malgrè leur durée de une minutes et vingt cinq secondes), les trois véritables longues pistes sont des purs chefs d'oeuvre! Première piste, introduction à une oeuvre d'art, Pigs On The Wing, simplement accompagnée d'une guitare folk pose les bases de l'album. Une ambiance, hors du commun... Tout s'enchaîne très rapidement, Dogs apparaît avec une autre guitare folk qui sort de l'ombre sur quelques effets de synthé propres à Monsieur Wright qui introduit parfois quelques touches psychédéliques rappelant cette touche qu'ils ont toujours eu depuis leurs débuts. Le rythme accélère, premier solo de Gilmour, batterie puis interlude plannante... Si les Pink Floyd misaient tout sur l'ambiance qu'ils apportaient dans chacunes de leurs pistes, l'album était déjà un chef d'oeuvre. Nous voilà gratifiés de la voix du formidable Roger Waters et de la guitare très aérienne de David Gilmour. Le comble. La chanson se termine on ne peut mieux et ouvre après 17 minutes Pigs sur un synthé très hypnotisant et des groins de cochons. Rythme donné par la batterie et la guitare puis par la voix de Waters le tout très calmement. Même recette que précédemment, une longue interlude et une fin sublime. Sheep dernière épopée, ouverte par un petit synthé un peu hésitant tirant au jazz ambiant et qui introduit une chanson beaucoup moins calmes que ses paires avec un "refrain" tout simplement E-NOR-ME. La fin l'est tout autant, l'album se termine entre des bêlements de moutons et l'outro magique de Pigs On The Wing. Trève de bavardages, vous devriez être en train de l'écouter.
Pochette, disque et livret:
La pochette du disque est une simple photo très reconnaissable de loin par ses tons jaunâtres et son batîment. Ce bâtiment est en fait la centrale électrique de Londres (Battersea Power Station), monument très imposant dans la jungle industrielle londonienne qui est survolé par un cochon (aucun montage, il s'agit bel et bien d'une photo). Ce cochon est en réalité un ballon créé par les usines Zeppelin (tiens ça me rappelle quelque chose ce nom) et qui en survolant le tout est censé osberver les "errances et la décadence de la société" (citation tirée de wiki).
L'arrière de la jaquette est très sobre puisque comme l'image du dessous le montre, elle n'est illustrée que par une photo sur un fond bleu marine/noir.
Le livret est quant à lui composé si ce n'est des paroles (fort appréciable) et des crédits, est illustré par moultes photos (couleurs et noir et blanc) d'entres autres du complexe industriel ainsi que du dirigeable.
Le disque est quant à lui imprimé d'une photo qui est l'une des photos qui a servie pour l'une des faces du vinyl et il s'agit d'une chien prit en contre plongée avec un beau ciel en fond (visible ICI).
Artwork globalement très satisfaisant et extrêmement cohérent avec le contenu musical.

Verdict et note:
Si cet album n'est pas la quintessence même de la musique, il s'en est rapproché très fortement au point d'y inclure des parties dignes des plus grands moments musicaux jamais créés et vu sur cette terre. Extrêmement fort de cette musicalité, de cette énergie, de cette âme que prend la musique et de cette ambiance outre extraordinairement prenante, hors du commun, Pink Floyd et son Animals, vous prend aux tripes dès la première seconde et vous les retournent jusqu'à la dernière.
Si ce n'est un indispensable pour vous, c'est un incontournable de ma discothèque désormais. Clairement le meilleur album jamais entendu par mes petites oreilles jusqu'à ce jour. De bout en bout, parfait.
9/1O


Liens audio et commerciaux:
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mercredi 21 janvier 2009

Led Zeppelin ~ Presence

Informations Générales:
-Artiste: Led Zeppelin
-Album: Presence
-Genre: Rock / Hard Rock
-Sortie: 31 Mars 1976
-Remasterisation: 12 Août 1994
-Label: Atlantic / Swan Song
-Tracklist:
1. Achilles Last Stand _ 10:22
2. For Your Life _ 6:20
3. Royal Orléans _ 2:58
4. Nobody's Fault But Mine _ 6:27
5. Candy Store Rock _ 4:07
6. Hots On For Nowhere _ 4:43
7. Tea For One _ 9:27
-Total: 43 minutes
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Contexte:
Led Zeppelin, commes les Beatles, les Floyd, les Stones, ou de nombreux groupes, perpétue cette tradition anglaise qui est d'être des groupe tant mythiques que novateurs. Nous sommes en 1976, après déjà six albums depuis leurs débuts en 1968, des millions d'exemplaires écoulés, des tournées à n'en plus finir, c'est un Led Zeppelin touché par l'accident de Robert Plant (qui enregistra toute la partie vocale de l'album en chaise roulante) et la dépression qui s'installe peu à peu chez chacun des membres (notamment Jimmy Page) que l'on retrouve pour cet opus.
Il en ressort un disque que l'on considère comme le plus froid et le plus cru de la carrière du groupe et aussi le moins connu (du en partie au manque de hits de cet album -Achilles Last Stand fait plus de 10 minutes et Nobody's Fault But Mine 6 minutes 30). Ce disque, très étrange, se détache par sa violence et son ambiance oppressante dans la discographie du dirigeable de plomb.
Analyse:
Réputé pour ses pochettes étranges depuis Led Zeppelin IV (souvenez-vous le tableau sur le mur ou le papier-peint tombe en lambeaux, celui-là! , Physical Graffiti et ses deux façades d'immeubles, lui! ), Led Zeppelin ne se déroge pas de la règle avec cet opus. Mais analysons ici le contenu musical seulement(ce pour quoi vous avez acheté ce disque il me semble).
Une intro très lente et hésitante à la guitare, levé de batterie, guitare, basse et Robert Plant apparait, pas de doute nous sommes bien sur du Led Zeppelin mais changé depuis un Kashmir ou un Stairway To Heaven car beaucoup plus obscur. Achilles Last Stand c'est, en gros, dix minutes de pur bonheur intensé. Du Hard Rock à la Jimmy Page, berçé par la voix sans égal de Robert Plant (et dans toute sa splendeur même si circonstances atténuantes), la basse très énervée de John Paul Jones et un Bonzo plutôt monstrueux.
La seconde piste, For Your Life, plutôt calme, reprend un peu une rythmique bluesy (influence notable dans le groupe) et la piste suivante, Royal Orléans une rythmique tournant presque à la funk. Quatrième piste, Nobody's Fault But Mine, piste qui innove par la superposition d'une multitude de pistes de guitares identiques et qui donne un effet de profondeur dans l'intro. On remarque au passage le très bon solo d'harmonica (qui est ma foi trop rare), la batterie de qualité comme d'habitude et une basse assez présente. Très bonne piste qui trouve toujours une place sur les best of il me semble. Candy Store rock, oscille entre le petit blues péchu et le hard rock cause d'un tempo très accéléré soutenu par la batterie très vive et omniprésente durant toute la chanson. Hots On For Nowhere apporte un peu plus de coeur à l'ouvrage avec ses choeurs tandis que Tea For One porte en elle toute la mélancolie qui touche le groupe au moment de l'écriture de cette nouvelle page dans l'histoire. Orientée très blues, tempo très lent, et très bonne.
La version remasterisé bénéficie d'un son encore plus léché qu'à la base, ce qui en fait un bijou sonore (argument valable pour tous les Led Zepp de toutes façons).
Pochette, disque et livret:
La photo ci-dessus reprend la pochette vinyle -donc l'originelle- de cet album (qui a connu plusieurs versions quant à sa pochette arrière notamment). L'avant est un vaste carré blanc incrusté d'une photo rectangulaire montrant une famille autour d'une table et qu'un objet étrange (nous y reviendrons ci dessous). Derrière eux se trouve un petit port avec une eau très verte ce qui confère, en plus de la "présence" de l'objet une atmosphère étrange voire malsaine. L' "objet" (car tel est son nom) en question fait penser bien entendu au monolythe noir du film de Stanley Kubrick 2001: L'odyssée de l'espace.
Cet "objet" sera présent sur toutes les photos de l'album dans des lieux et avec des personnages différents (au bord d'une piscine, dans une usine, sur un terrain de golf, etc), il est noir et a la forme d'un parallélépipède vrillé (deux mots en plus dans vôtre vocabulaire!). La pochette arrière est composée d'une autre photo prise dans une école et réprésantant une dame agée (peut être est-ce la maîtresse) qui touche d'une main la tête d'un élève et de l'autre l'objet (visible plus en détail ICI ,à noter que cette jaquette n'est pas celle de la version remasterisée). L'habituel code barre et les crédits sont au rendez vous ainsi que le logo Swan Song en dessous de la photo et la tracklist au dessus.
Le livret est composé de la tracklist qui fait vis-à-vis avec une photo de l'ojet en question puis fait suite à une double page de huit photos couleur mettant en situation l'objet. Troisième et dernière double page, les crédits ainsi qu'une autre photo de l'objet. Le disque est imprimé du logo de Led Zeppelin (et accessoirement de Swan Song, son propre label) à savoir un ange élancé tendant les bras vers le ciel.

Verdict et note:
Presence, album le plus méconnu de la discographie du dirigeable de plomb n'en reste pas moins un excellent opus que je conseille au plus grand nombre! A néanmoins noter, que si vous ne connaissez pas Led Zeppelin du tout, hésitez plutôt entre un Led Zeppelin IV ou commencez par le commencement, le premier.
Disque qui rappelle donc la mélancolie d'un groupe juste avant une vraie tragédie (la perte du fils, Karac, pour le chanteur Robert Plant, puis le decès du batteur John Bonzo après l'album suivant, coup qui achèvera un groupe les grands grandioses du rock), on y découvre un Led Zeppelin très humain et morose.
Un très bon volume de l'histoire du rock.
7,5/1O
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samedi 17 janvier 2009

Beck ~ The Information

Informations Générales
-Artiste: Beck
-Album: The Information
-Genre: Rock Alternatif
-Sortie: 3 Octobre 2006
-Label: Interscope
-Bonus: Version CD + DVD
-Tracklist:
1. Elevator Music _ 3:38
2. Think I'm In Love _ 3:19
3. Cellphone's Dead _ 4:46
4. Strange Apparition _ 3:48
5. Soldier Jane _ 3:59
6. Nausea _ 2:56
7. New Round _ 3:26
8. Dark Star _ 3:45
9. We Dance Alone _ 3:57
10. No Complaints _ 3:00
11. 1000 BPM _ 2:30
12. Motorcade _ 4:15
13. The Information _ 3:46
14. Movie Theme _ 3:53
15. The Horrible Fanfare / Landslide / Exoskeleton _ 10:37
Bonus Track pour la version CD + DVD
16. Inside Out _ 3:44
-Total: 61 minutes


Contexte:
Notre petit génie américain nous revient de loin! Après un Sea Change calme et marqué par la tristesse en 2002 et un Guero qui marquait un retour aux sources un an plus tôt, Beck tourne une page et pond The Information. Reprenant les recettes qui étaient tout à son honneur (le côté bric à brac de sa musique, inclusion de sons divers et variés, voix rappée, instruments plus ou moins étranges, folk, électro, etc. ), cet albm se démarque par sa variété (un peu à l'image du bonhomme) et ses tonalités propres à notre petit blanc Beck.
Sorti en 2006 avec un concept très original (dont je vous expliquerai le principe dans le paragraphe prévu à cet effet: ''Pochette, disque et livret'') The Information n'est certes pas le meilleur point de départ pour commencer à s'ouvrir au Beck, mais il n'en reste pas moins une très bonne fournée.
Analyse:
Le disque contient environ une heure de musique et est découpé en 15 pistes (une bonus pour la version CD + DVD). Ouvert par Elevator Music un peu psychédélique, persécuté par un Beck rappeur comme à son habitude et poursuivie une multitude d'instruments et enchainé par un Think I'm Love moins agité que par son prédécesseur accompagné de cordes et enfin d'un Cellphone's Dead encore plus étrange qu'Elevator Music, passant d'un rythme à un autre entrecoupé par des sons aux origines diverses et non controlées (à noter que la fin est vraiment magique avec ses choeurs et cette touche exotique). Strange Apparition, single si il en est, secoué par un piano melé à un batterie et des percussions et à un Beck réveur mais conscient se termine encore une fois par une très jolie fin et s'ensuit alors Soldier Jane calme et planante (typé ambiant et électro) puis Nausea, premier single tiré de cet album, agité et remuant qui vous rentra dans la tête afin de chanter son refrain ("Nausea Nausea Back Home") à tue-tête à chaque fois que vous l'entendrez. New Round, paisible à souhait, offre une dimension planante elle aussi tandis que Dark Star instaure une ambiance plus sombre avec un Beck marmonnant entrecoupé par de petits samples ça et là, un harmonica et un refrain muni de reverb entre autres. We Dance Alone est marqué et étiquetté électro, No Complaints tournant dans une formule plus simple et traditionnelle très folk, et 1000 BPM nous sort une panoplie de sons divers. Motorcade, est aussi marqué par l'électro et la recherche des sonorités étranges alors que The Information redonne un peu d'énergie à ce milieu d'album très plat. Movie Theme très calme et planant annonce déjà la fin marquée par l'excellent (et long!) The Horrible Fanfare / Landslide / Exoskeleton qui est a écouté de toute urgence messieurs et dames et termine l'album avec grande classe!
Pour les heureux propriétaires de la version CD + DVD, Inside Out, piste bonus, n'est pas à renier, car elle est vraiment bien et colle bien à l'univers posé par l'album mais le fermant toutefois de moins belle façon que The Horrible Fanfare. Dommage.
Le DVD quant à lui contient l'intégralité de l'album avec ses clips reprenant tout à fait l'univers farfelu du petit blondinet. Sans être désagréable, ce n'est pas non plus une pièce essentielle de l'album mais cet ajout est toujours le bienvenue et participe volontiers à une immersion plus complète dans l'univers de Beck.
Pochette, disque et livret:
La grande particularité de ce disque est excellente!
Une idée de génie, peut être déjà exploitée, mais pas à ma connaissance. Si vous achetez l'album, vous y découvrez une pochette vierge (comme ci-dessus) avec une floppée d'autocollants très variés collant à l'univers du blondinet derrière. Comment ça on les colle sur son agenda? Non non et non! Le principe génial de cet album est qu'il faut réaliser sa pochette soi même (enfin libre à vous de la laisser vierge), ainsi il n'y a pas un exemplaire semblable à un autre d'autant plus qu'il existe plusieurs types de planches de stickers. Ainsi vous remplissez votre pochette, votre livret à votre guise, à votre bon goût et rend ce disque terriblement attractif et attachant. Un terrible coup de maître de la part du monsieur qui a eu cette idée!
Le disque (ainsi que le dvd) est d'une simplicité puisque non recouvert et simplement gravé de crédits et du logo de cet album (à savoir Beck en "légo"). Le jaquette en elle même est de nouvelle tendance (celle avec les bords arrondis pour éviter de se blesser... visible ICI ).
PS: Si vous avez cet album, n'hésitez pas à nous faire partager vos créations dans les commentaires.

Verdict et note:
Beck Hansen revient avec The Information, ce n'est plus une nouvelle, mais qu'elle est bonne. Il nous délivre donc ici, une belle tripotée de titres très variés et au final, rien n'est à jeter. Virant aux altitudes planantes, aux ambiances exotiques, touchant à la folk et remuant l'univers électronique, cet album, pour sûr, simple et bon sera tous vous combler, fan ou non du Beck.
6,5/10


Liens audio et commerciaux:
-Lien de l'album entier en libre écoute sur Deezer
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mardi 13 janvier 2009

Deep Purple ~ In Rock

Informations Générales
-Artiste: Deep Purple
-Album: In Rock
-Genre: Hard Rock
-Sortie: Juin 1970
-Remasterisation: 25 Octobre 1990 (Warner) ; 18 Juin 1995 (Anniversary Edition EMI)
-Label: Warner / EMI
-Tracklist:
1. Speed King _ 5:53
2. Bloodsucker _ 4:13
3. Child In Time _ 10:18
4. Flight Of The Rat _ 7:55
5. Into The Fire _ 3:29
6. Living Wreck _ 4:31
7. Hard Lovin' Man _ 7:10
Bonus tracks pour l'Anniversary Edition
8. Black Night (single version) _ 3:27
9. Studio Chat _ 0:33
10. Speed King (Piano Version) _ 4:15
11. Studio Chat _ 0:27
12. Cry Free (Roger Glover Remix) _ 3:21
13. Studio Chat _ 0:05
14. Jam Stew (Unreleased Instrumental) _ 2:31
15. Studio Chat _ 0:40
16. Flight Of The Rat (Roger Glover Remix) _ 7:55
17. Studio Chat _ 0:31
18. Speed King (Roger Glover Remix) _ 5:53
19. Studio Chat _ 0:24
20. Black Night (Unedited Roger Glover Remix) _ 4:47
-Total: 42 minutes (74 pour l'édition Anniversaire)


Contexte:
Nous sommes en 1970, période très agitée musicalement parlant car l'on voit émerger ça et là de nouveaux styles musicaux comme le Heavy Metal (Black Sabbath la même année sort son premier disque) ou le Jazz/Funk (Herbie Hancock ou James Brown dans ces mêmes eaux). C'est donc à la fin d'un psychédélisme, d'un mouvement hippie, que tout part en différentes directions et ce disque est le premier pas(vé) d'une très longue route.
Après seulement trois albums, quelques tournées, Deep Purple sort In Rock, à la pochette très reconnaissable pour sa parodie historique et peut avoir la prétention d'être proclamer "Premier Album de Hard Rock pur". De bout en bout, de long en large, posant les bases d'un nouveau genre, s'établissant quatrième dans les charts anglaises de 1970, nous avons affaire à une relique, que dis-je?! A un classique!

Analyse:
Si Led Zeppelin, Black Sabbath et Deep Purple ont un point commun c'est d'abord parce qu'ils furent créés la même année (ici 1968) mais aussi car ce sont les trois acteurs et fondateurs de ce style qu'est le hard rock. Première pierre d'un nouveau genre, cet album est bien plus que les premiers balbutiements d'un nouveau-né, cet album pose aussi ses limites. Il incarne en de nombreux points le chemin à prendre (et qui sera prit) pour les quatres prochaines décennies.
Galette entamée et ouverte par le mur du son que représente Speed King! Une grosse claque, un petit orgue et un Ian Gillian crillard très péchu sur une guitare fort hargneuse! Bloodsucker, tempo lent, langoureuse, inspire un climat lourd tandis que vient, ce qui pourrait être l'un des plus gros monuments du (hard) rock, la semi-ballade: Child In Time. Axe majeur de ce In Rock, démontrant en plus de dix minutes les capacités vocales de Ian Gillian entrecoupé par des solis monstrueux et interminables entre la guitare de Ritchie Blackmore et le synthé de Jon Lord. Flight Of The Rat s'occupe du réveil (quoique s'endormir sur Child In Time soit un pur sacrilège) avec un riff très énergique et une batterie déjà bien echauffée. Into The Fire, reprend une rythmique à la Bloodsucker très lente et lourde soutenue par une batterie tandis que Living Wreck réutilise le même schéma (avec une mélodie un poil plus "joyeuse"). Hard Lovin' Man, dernier titre de la version originelle, mené par un synthé très imprégné de la touche psychédélique (par son son) et par une guitare au tremolo incessant avant de se terminer par une guitare qui agonise sous un larsen et un vibrato tordu par la poigne de fer de Blackmore.
Les titres de la version anniversaire, sont de qualité moyenne. Black Night (single tiré de cet album mais enregistré après sa sortie car leur label ne trouvait aucune chanson pouvant passer sur une radio de part leur durée) se révèle être d'une qualité de son vraiment mauvaise (démo d'époque quasiment), deux versions de Speed King (la première avec un tempo plus lent et un piano qui ne trouve pas vraiment sa place et la seconde qui ne change pas de la version originale), Cry Free et Jam Stew font eux aussi de véritables bonus tracks d'une bonne qualité et pas mauvaise (surtout Jam Stew) et enfin Flight Of The Rat (identique à la version l'album) et Black Night dans une version plus longue que le single. Toutes ces pistes sont entrecoupées par des "dialogues" dépassant rarement les 30 secondes et dont je n'ai pas bien compris l'intérêt si ce n'est rajouter des pistes (pour donner l'illusion d'un contenu plus dense peut être)...
Pochette, disque et livret:
Possédant la version anniversaire (c'est pourquoi j'en parle d'ailleurs), je ne peux donc vous expliquer le contenu de la version originale. La version anniversaire est très reconnaissable par la jaquette avant du cd qui est imprimée par des informations indispensables (comme je cite: "Anniversary Edition, Remastered from original tapes includes unreleased material etc.") et les signatures des cinq gâchant ainsi avec brio la pochette originale!
La pochette originale (car d'une version à l'autre reste HEUREUSEMENT la même) est tout simplement sublime! Parodiant les visages des quatres présidents américains Roosevelt, Lincoln ,Washington et Jefferson, nos cinq présidents du hard rock à nous posent pour la pochette mythique du groupe (loin devant Machine Head contenant le celèbre Smoke On The Water).
Le disque est imprimé d'une photo d'époque et derrière la spirale (transparente) on en retrouve une autre. Le livret contient du texte en masse (je n'avoue ne pas l'avoir lu mais qui doit être un petit historique du groupe et de l'album comme l'on en voit sur certaines remasterisations), des photos, des affiches, des coupures de presse et d'autres extraits d'époque, des crédits et à ma grande surprise, aucune parole. Curieux choix... L'arrière de la jaquette dans un ton bleu (similaire au ciel de la pochette), reprend une photo encore, la tracklist, les crédits ainsi qu'un court historique de cet album.
Bon point pour cette version car chaque photo est différente d'une autre, et replacer l'album dans son contexte n'est pas si mal.

Verdict et note:
Oeuvre et pièce majeure tant dans la discographie de Deep Purple (à classer directement à côté de Made In Japan de la même formation) que dans une discothèque "rock". On ne vantera jamais assez le talent des compositeurs de Child In Time ou de Speed King qui font office de classiques du groupe maintenant directement derrière le célèbre Smoke On The Water. Ce disque mérite amplement tous les regards (peut être plus que Machine Head qui suivra plus tard) des fans de bon vieux Hard Rock avant un Led Zeppelin hésitant entre le Blues et le Rock et un Black Sabbath tirant au heavy.
Un compromis de choix!
7,5/10


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dimanche 11 janvier 2009

Monkey ~ Journey To The West

Informations Générales
-Artiste: Monkey
-Album: Journey To The West
-Genre: Opéra "pop"
-Sortie: 18 Août 2008
-Label: XL Records
-Tracklist:
1. Monkey's World _ 2:31
2. Monkey Travel _ 0:33
3. Into The Eastern Sea _ 0:33
4. The Living Sea _ 1:53
5. The Dragon King _ 1:54
6. Iron Rod _ 1:05
7. Out Of The Eastern Sea _ 0:56
8. Heavenly Peach Banquet _ 3:31
9. Battle In Heaven _ 3:25
10. O Mi To Fu _ 0:57
11. Whisper _ 2:16
12. Tripitaka's Curse _ 1:21
13. Confession Of A Pig _ 3:21
14. Sandy The River Demon _ 2:16
15. March Of The Volunteers _ 1:48
16. The White Skeleton Demon _ 1:34
17. Monk's Song _ 1:42
18. I Love Buddha _ 2:07
19. March Of The Iron Army _ 2:41
20. Pigsy In Space _ 2:15
21. Monkey Bee _ 5:01
22. Disappearing Volcano _ 6:09
-Total: 49 minutes


Contexte:
Monkey, Journey To The West est une adaptation d'une légende chinoise du XVIe siècle remise au goût du jour pour l'opéra de Manchester (ainsi que ceux de Paris et Berlin) par le fameux touche à tout Damon Albarn et son compagnon de route Jamie Hewlett. Mais qui sont donc ces deux uluberlus? Damon Albarn est le leader du groupe de pop Blur mais aussi le chef d'orchestre de plusieurs projets comme l'internationalement connu Gorillaz (un groupe virtuel éclectique), ou encore son projet avec le bassiste des Clash, Paul Simonon: The Good The Bad & The Queen. Jamie Hewlett, lui, est plus connu comme graphiste de génie puisque qu'il est le bras droit de Damon Albarn notamment dans le groupe Gorillaz où il a créé tous les designs des membres du groupe. Auteur aussi de la bande-dessinée Tank Girl (qui connue un franc succès en Angleterre lors de sa parution) et designer principal de cette pièce.
Les deux compères s'attelent donc à la tâche et en sort une représentation de plus de 2 heures intégralement en chinois, et une galette qui contient les principaux thèmes musicaux créés pour la pièce.
Analyse:
De cet album, je n'ai retenu qu'une seule piste (pour vous dire à quel stade j'en suis!), il s'agit de I Love Buddha, dix-huitième piste, et vraiment excellente. Je suis à la base un fervent défenseur de Damon Albarn (via Gorillaz principalement), mais là, l'achetant les yeux fermés (ayant juste vu l'autocollant "L'opéra moderne et audacieux de Gorillaz"), je n'étais pas au courant ô combien de la faute que j'allais commettre. Ni une ni deux, je casse ma tirelire et le disque est en ma possession deux jours après sa sortie, je rentre chez moi, l'écoute et en bon adorateur de Gorillaz, suis déçu.
Car si ce disque est composé par Damon Albarn, il n'a RIEN (ou presque) à voir avec ce que peut faire un Damon Albarn dans ses autres projets. Il faut donc l'écouter sans à priori et ne s'attendre à rien d'autre qu'à un opéra moderne.
Il faut tout d'abord savoir que ce disque ne s'écoute pas en plusieurs fois mais bien en une seule traite (puisqu'il s'agit d'un opéra narrant une seule histoire). Ce disque ne sera chroniqué que dans les grandes lignes, et il s'ouvre sur Monkey's World plantant le décor. Si ce disque pourrait être résumé je le ferais ainsi: il s'agit d'une rencontre entre une boîte à rythme, différents chanteurs traditionnels chinois, des mélodies orientales et des instruments occidentaux. Ainsi les pistes passent jusqu'à Into The Eastern Sea, mené par une mélodie synthétisée et The Living Sea, chantée par une femme avec une fort belle voix qui fait office de première bonne chanson de cette galette. Les pistes s'enchaînent, on remarque peut être au passage un Heavenly Peach Banquet et un O Mi To Fu, Confession Of A Pig puis arrivant à la dix-huitième piste, le bijoux de cet album: I Love Buddha ponctuée par des violons et toujours cette synthétisation omniprésente dans le disque. Le disque se termine sur un Monkey Bee pas si mal dans la longueur et un Disappearing Volcano grave par ses cuivres.
Nous retiendrons un gros point noir sur ce disque: sa durée très faible pour ses 22 titres mais favorable à l'écoute en une seule fois.
Pochette, disque et livret:
Bien que le disque ne soit pas très convaincant musicalement parlant, du côté esthétique, étant grand adepte de la touche Hewlett, on est au septième ciel! De part les artworks sur les différentes faces de la pochette ou bien l'arrière que derrière le disque, des dessins partout! Bonheur! Colorisation d'une rare beauté présentant les personnages (un par face). Le livret lui est de papier recyclé et entièrement de noir,gris et rouge. Intégralement illustré, sous titré en Anglais (même si à part le nom des musiciens et des comédiens il n'y a pas grand chose à lire), mais le fait est là, les dessins de Jamie Hewlett, sont d'une qualité irréprochable...
Le disque est noir et imprimé d'un signe chinois (qui doit vouloir signifier singe, à vérifier) et l'arrière de la pochette, un artwork du roi singe sur une montagne regardant le soleil avec la tracklist et les crédits comme d'habitude.
Cette pochette est entièrement cartonnée et n'a pas l'air d'en souffrir (au niveau frottements, le dessin s'efface parfois, là ce n'est pas le cas chez moi).

Verdict et note:
Pensant faire une belle acquisition, "chouette chouette encore du Gorillaz en plus mieux", je n'ai été que déçu par ce "retournement de veste" (presque total, conservant quelques notes pop), de la part de Monsieur Albarn. Le tout est quand même sauvé par la partie design du disque qui est un sans faute. Vous l'aurez compris, disque assez spécial, à réserver aux fans d'exotisme, de légendes chinoises, et d'opéra.
4/10


Liens audio et commerciaux:
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samedi 10 janvier 2009

My Morning Jacket ~ It Still Moves

Informations Générales
-Artiste: My Morning Jacket
-Album: It Still Moves
-Genre: Rock
-Sortie: 8 Septembre 2003
-Label: RCA
-Tracklist:
1. Mahgeetah _ 5:57
2. Dancefloors _ 5:39
3. Golden _ 4:39
4. Masterplan _ 5:05
5. One Big Holiday _ 5:21
6. I Will Sing You Songs _ 9:19
7. Easy Morning Rebel _ 5:10
8. Run Thru _ 5:46
9. Rollin' Back _ 7:51
10. Just One Thing _ 3:14
11. Steam Engine _ 7:26
12. One In The Same _ 6:25
-Total: 70 minutes


Contexte:
My Morning Jacket est un groupe originaire du Kentucky (côte Est des Etats Unis) qui expérimente des sonorités rock, folk avec des tonalités et des compositions très atmoshpériques notamment dues à la reverb mise dans la voix de leur chanteur Jim James.
Ayant signé avec une major en 2002 (ATC Records, division de RCA qui appartient à Sony BMG, l'un des quatres poids lourds dans l'industrie du disque), c'est au cours de l'année 2003 que le groupe enregistre son second album dans ses studios du Kentucky. Baptisé It Still Moves, l'album recevra globalement un très bon accueil chez la critique et pour cause, il est très bon. Apportant une touche plus fraîche dans un rock clairement en perte de vitesse, My Morning Jacket a imposé un album démontrant tout le talent de ses compositeurs.
Analyse:
Nos petites gens du Kentucky ont découpé la galette de façon à faire douze pistes de taille inégale. Le disque est inséré dans le bon vieux lecteur cd (aaah nostalgie quand tu nous tiens), et ouvre sur Mahgeetah. Vous êtes accueillis par un Jim James sur fond de guitare et synthé puis par le reste du groupe à savoir la batterie et la basse. Le fait est que la voix de Jim James est tout de suite reconnaisable grâce à la reverb omniprésente qui lui confère une présence notable et donne aux chansons cet air si aérien. Mahgeetah, dans l'esprit du groupe, bien rock vous prépare à un vol long de 70 minutes. Mesdames et messieurs veuillez attacher vos ceintures.
La fin de Mahgeetah est tout simplement somptueuse pour moi, l'enchainement prochain est sur Dancefloors, parsemée de breaks et de guitares qu'on ne trompe pas. La recette est la même que pour la piste précédente, un rock qui leur est propre à la voix réverbérée. Golden introduit une touche folk par sa guitare acoustique qui rend -avec la voix de Jim James- la chanson beaucoup plus profonde et aérienne. Master Plan prend une tonalité plus triste avec un tempo plus lent et une guitare plus larmoyante que jamais tandis que One Big Holiday tourne la page d'un revers d'un main avec son tempo annonçée rapide et sa mélodie sinueuse. I Will Sing You Song, longue de 9 minutes s'établit comme la ballade de cette album, dans la veine du groupe, aérienne (combien de fois va-t-il falloir le répeter?!). Easy Morning Rebel reprend elle à la manière rockabilly des cabarets traditionnels américains une ambiance accompagnée de cuivres et Run Thru impose une guitare crillarde sur tempo lent, et une mélodie très efficace ma foi. Rollin' Back s'impose elle comme la seconde ballade de cette album suivit de Just One Thing dans le même genre et enfin pour clore l'album Steam Engine vraiment très posé, et One In The Same constitue la ballade finale qui termine cette album d'une bien belle manière.
Pochette, disque et livret:
Autant vous le dire de suite, la pochette de disque et son artwork me plaisent vraiment!
Il s'agit d'un ours empaillé surmonté de guirlandes scintillantes sur fond de toit en bois. Cet ours est d'ailleurs présent un peu partout dans le disque (notamment à l'arrière du livret en compagnie des membres déguisés, sur le disque et la jaquette arrière comme montré ci-dessus). Le livret contient les paroles de toutes les chansons accompagnées de photo ou de créations qui sont très jolies. L'arrière de la jaquette montre notre petit ours brun caché sous les guirlandes ainsi que la tracklist qui pointe sous le bout de son museau. A noter que la photo de la jaquette arrière est mienne puisque exceptionnellement scannée (excusez donc la vilaine bande blanche).
Le disque quant à lui ne présente rien d'extraordinaire hormis deux petits dessins (une tête d'ours et deux squelettes). Artwork global qui colle à l'image du groupe et qui est très réussi.

Verdict et note:
Pas très très connu dans nos contrées il faut l'avouer, nos amis du Kentucky nous livrent une fournée qui est très bonne! Je ne peux que vous conseiller un investissement dans cet album qui vous sortira de votre monotonie journalière et qui vous fera un peu réver aux régions encore vierges de la Belle Province outre Atlantique. Sentez-vous cet odeur de sapin? Ces ours? Non? Ah..
8/10


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mercredi 7 janvier 2009

The Doors ~ In Concert

Informations Générales
-Artiste: The Doors
-Album: In Concert
-Genre: Rock psychédélique
-Live enregistré entre: 1968 et 1970
-Sortie: 21 Mai 1991
-Label: Elektra
-Tracklist:
>Disc 1
1. House Announcer _ 2:42
2. Who Do You Love _ 6:03
Medley
►3. Alabama Song (Whiskey Bar) _ 1:51
►4. Back Door Man _ 2:22
►5. Love Hides _ 1:49
►6. Five To One _ 4:35
7. Build Me A Woman _ 3:33
8. When The Music's Over _ 14:50
9. Universal Mind _ 4:55
10. Petition The Lord With Prayer _ 0:53
Medley
►11. Dead Cats, Dead Rats _ 1:53
►12. Break On Through _ 4:42
The Celebration Of The Lizard King
►13. Lions On The Street _ 1:14
►14. Wake Up _ 1:24
►15. A Little Game _ 1:10
►16. The Hill Dwellers _ 2:40
►17. Not To Touch The Earth _ 4:14
►18. Names Of The Kingdom _ 1:25
►19. The Palace Of Exile _ 2:21
20. Soul Kitchen _ 7:16

>Disc 2
1. Roadhouse Blues _ 6:13
2. Gloria _ 6:18
3. Light My Fire (incl. Graveyard Poem) _ 9:54
4. You Make Me Real _ 3:04
5. Texas Radio & The Big Beat _ 1:52
6. Love Me Two Times _ 3:18
7. Little Red Rooster_ 7:06
8. Moonlight Drive (incl. Horse Latitudes) _ 5:33
9. Close To You _ 5:26
10. Unknown Soldier _ 4:25
11. The End _ 15:42
-Total: 135 minutes (Disque 1: 68 minutes ~ Disque 2: 67 minutes)

Contexte:
The Doors, alors au sommet de leur célébrité et de leur art, enregistrent au cours des années 68-70 (entre les albums Waiting For The Sun et Morrison Hotel) quelques lives comme Alive She Cried sorti en 83, Live At The Hollywood Bowl sorti en 87 et Absolutely Live de leur vivant en 70. Ce disque de 1991, est donc une compilation de quelques lives déjà édités en disque mais nous proposant le meilleur de ceux-ci. Juste avant le colosse de L.A. Woman prévu pour 1971 et après une discographie déjà très riche, les Doors enmenés par un Morrison visiblement plus en forme que d'habitude nous manipulent à travers un live intense et d'une durée exemplaire.
«Ladies n' gentlemen, from Los Angeles, California, THE DOORS!»

Analyse:
Double disque oblige, une durée très conséquente (puisque presque 2h20 de musique au compteur), la particularité de cet album est pour moi l'excellent travail de remasterisation du son. Je m'explique: entre chaque chanson, l'on ne remarque pas que les chansons ont été enregistrées à un live différent. Gros point fort donc pour l'immersion: presque aucune divergence entre les prises son de chaque chanson.
Le premier des deux disques est ouvert par House Announcer qui n'est ni plus ni moins qu'un discours contre une foule ma foi très en manque de Doors et en colère (piste tirée de Absolutely Live). Who Do You Love, premiere chanson de ces deux prochaines heures ouvre on ne peut mieux avec son John Densmore à la batterie, un Ray Manzarek et son synthétiseur, un Krieger au bottleneck et enfin, un Morrison en état de chanter! Que réver de mieux, ils sont en forme et celà se voit. Le premier medley est ouvert par l'Alabama Song, puis suivi de Back Door Man, Love Hides et fermer par Five To One. Les quatres chansons se succèdent, coulent naturellement comme si elles avaient été composées pour ce medley. Et quel bonheur de réentendre ces classiques (pour ceux qui les connaissent bien entendu). Build Me A Woman est un blues de qualité accompagné par son synthéthiseur et un solo de guitare puis vient la chanson que je dois l'avouer, attendais le plus: When The Music's Over. Dans une version de 15 minutes, les Doors nous montrent leur talent d'improvisateurs sortant des sentiers battus. Performance d'une incroyable qualité et vraiment époustouflante. Universal Mind, aux allures de cri de liberté nous montre un Morrison plus soucieux tandis que Petition The Lord With Prayer, poème de sa composition laisse venir le second Medley jusqu'à nous. Dead Cats, Dead Rats annonce sa suite: Break On Through (To The Other Side). Medley de bonne qualité. Vient alors The Celebration Of The Lizard King (démo cachée et rajoutée pour la réédition anniversaire de l'album Waiting For The Sun) qui est en fait un énorme medley de 7 titres. Personnellement, je lui ai préféré sa version studio pour ne pas avoir à supporter ses pauses entres chaques parties qui la compose (pas aussi fluide que le premier medley par exemple). Le premier disque vient se terminer sur un Soul Kitchen emprunté de Absolutely Live, dans une version rallongée menée par son synthé.
Le second disque est quant à lui ouvert par un Roadhouse Blues, très convaincant puis suivi d'une reprise d'un titre de Van Morrison (dont Jim est admiratif), Gloria dans une version très réussie. Light My Fire dans une version de 10 minutes, incluant le poème Graveyard Poem est en grande partie improvisée avec beaucoup de génie et d'élégance. You Make Me Real est un hymne à l'amour sur un air de blues avec une batterie rondement tenue par un Densmore très carré. Texas Radio & The Big Beat vient faire office de courte ballade tiraillée par les larsens de Krieger puis Love Me Two Times nous offre une seconde ballade avant de retrouver John Sebastian à l'harmonica accompagnant nos quatres compères sur Little Red Rooster qui est un blues classique vraiment excellent. Moonlight Drive se voit greffer de Horse Latitudes, encore un poème de la création de Morrison, puis suivit de Close To You (qui n'est pas chantée par Morrison mais par Ray Manzarek) ainsi que The Unknown Soldier qui introduit la dernière piste: The End. Introduction du film Apocalypse Now, ici fermeture de plus de 15 minutes, cataclysmique, émouvante et et forte de ses longues improvisations, les Doors nous ferment ce concert en apothéose. Pochette, disque et livret:
La pochette est une somptueuse photo de Morrison éclairée par des projecteurs, où l'on voit parfaitement qu'il est complètement en parfaite harmonie avec sa musique. Le logo des Doors, en rouge prend toute la largeur au niveau du milieu et In Concert est inscrit en blanc en haut à droite. L'arrière est découpé en quatre pour les quatres membres ayant chacun leur photo (prise lors d'un concert) surmontées par la tracklist des deux disques (écrite en rouge) et les crédits en bas (en vert.. étonnant mélange de couleurs).
Le livret est composé de 3 doubles pages, la première d'une note expliquant que tous les titres sont extraits de live existant à l'exception de The End ainsi que de la tracklist du premier disque. La double page centrale est une photo noir et blanc des Doors sur scène et la troisième page est composée de la tracklist du second disque ainsi que des crédits. L'arrière du livret est une photo noir et blanc du groupe tandis que les disques ne présentent rien de plus que la trackliste et les informations de bases (label,album et artiste).
Contenu un peu maigre, on aurait peut être apprécié de trouver des photos des différents concerts. Mais non...

Verdict et note:
Excellent live s'adressant tant à un fan (notamment pour l'excellente version de The End) qu'à quelqu'un qui n'a jusque là jamais entendu parler de cette légende américaine. Celle d'un groupe qui aurait remué toute la scène rock de l'époque par des apparations provocatrices et des mélodies à mouvance psychédélique, qui enmené par son leader emblématique, Jim Morrison aurait atteint les sommets. Bien plus que de simples musiciens ou des assembleurs de notes, les Doors ont marqué l'histoire du rock par 6 albums en 4 ans dont ce live où ils nous montrent un échantillon de leurs capacités qui ne sont plus à prouver.
Bonne pioche à bon entendeur!
7,5/10


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mardi 6 janvier 2009

Beastie Boys ~ Ill Communication

Informations Générales
-Artiste: Beastie Boys
-Album: Ill Communication
-Genre: Hip Hop/Fusion
-Sortie: 23 Mai 1994
-Label: Capitol
-Tracklist:
1. Sure Shot _ 3:20
2. Tough Guy _ 0:58
3. B-Boys Makin' The Freak Freak _ 3:54
4. Bobo On The Corner _ 1:13
5. Root Down _ 3:32
6. Sabotage _ 2:58
7. Get It Brother _ 4:06
8. Sabrosa _ 3:29
9. The Update _ 3:16
10. Futterman's Rule _ 3:42
11. Alright Hear This _ 3:07
12. Eugene's Lament _ 2:13
13. Flute Loop _ 1:55
14. Do It _ 3:16
15. Ricky's Theme _ 3:44
16. Heart Attack Man _ 2:15
17. The Scoop_ 3:36
18. Shambala _ 3:41
19. Bodhisattva Vow_ 3:08
20. Transitions _ 2:32
-Total: 56 minutes

Contexte:
Nos multirécidivistes new-yorkais, hors du temps et des étiquettes, nous ressortent une quatrième galette qui est ma foi très bonne! Nous sommes en 1994, après s'être installé à Los Angeles et nous avoir délivré un très bon Chech Your Head deux ans plus tôt, les B-Boys réouvre boutique proposant leur quatrième opus de Rap/Hip Hop/Core/Acid Jazz instrumental mené par des scratchs en veux-tu en voilà!
Enjambant les étiquettes, oubliant depuis longtemps la conventionnalité, et dépassant la critique, les monstres, assagis par le temps, nous démontrent toute la finesse d'un disque précalculé très varié, mariant avec goût et raffinement le brassage des cultures.
Analyse:
Ce disque a prit à sa sortie d'assaut les charts américaines et s'est payé le luxe d'une première place pendant quelques semaines non pas sans l'aide du clip du single de cet album, l'excellent et inoubliable Sabotage! Album découpé en 20 pistes, pas une de plus, pas une en trop, l'album est un tout!
Ouvrant le bal avec Sure Shot, hit si il en est, les Beastie nous montre ce qu'ils savent faire de mieux: un hip hop presque classique instrumentalité par une flûte et une batterie. Tough Guy est LA chanson qui va en réveiller plus d'un avec son riff de guitare extrêmement agressif nous prouvant qu'ils n'oublient pas leurs racines Punk/hardcore. Introduit par une jeune demoiselle française B-Boys Makin' The Freak Freak reprend la formule d'un Sure Shot avec plus de bruit et d' "instruments" (si on considère qu'une boîte à meuuh en est un). Premier instrumental de la galette, Bobo On The Corner introduit la touche plus jazz du groupe et nous permet de souffler un peu. Root Down reprend, avec des B-Boys toujours plus entreprenant tandis que vient LE hit de cette album: Sabotage. Votre mobile pour le vol de cet album! Parodiant un clip à la Starsky et Hutch, nos trois monstres à la voix nasillarde nous impose ici une chanson d'une rare qualité! Get it Together ouvert par une beatbox, me fait fortement penser à cause de son piano à du Wu-Tang Clan, forte bonne. Second instrumental, second souffle, à la rythmique très funky et groovy Sabrosa sera en satisfaire plus d'un par sa qualité. The Update reprend sur un tempo lent et une contrebasse un rap lent alors que Futterman's Rule, troisième instrumental, surprend par sa composition digne, il faut l'avouer, de nos trois petits génies. Passons à Alright Hear This rondement mené par ses scratchs, plus connus du groupe, puis suit Eugene's Lament et ses violons aux sonorités romantiques et orientales. Flute Loop comprend bien évidemment une flûte et un bon rap (encore et toujours), Do It exhibe ses duos sur fond de guitare, et Ricky's Theme tout ce jazz qui fait des Beastie Boys une bande à part. Heart Attack Man, un peu à la manière d'un Tough Guy prouve une fois encore le côté punk/hardcore du groupe avec un tempo très rapide tandis qu'un The Scoop reprend la formule d'un classique des B-Boys. Shambala et Bodhisattva Vow incluent des chants de moines tibétains (les Beastie Boys défendent en effet le Tibet libre) et Transitions vient fermer l'album en beauté, sur un instrumental, infailliblement d'une grande qualité, devenue marque de fabrique d'un groupe dont la renommée n'est plus à refaire.
Pochette, disque et livret:
Le livret est -pour une fois que j'en chronique un- bien rempli! Sa couverture est illustrée par une photo d'un homme en costard cravate (à la Blues Brothers) qui commande son repas de sa voiture à un "fast food". Le titre de l'album et le nom de l'artiste sont inscrit en haut à droite. Le livret est quant à lui composé essentiellement des paroles de chacunes des chansons avec au centre une illustration représentant un arbre qui divise la planète en deux: d'un côté le paradis où hommes et animaux cohabitent en harmonie et de l'autre l'enfer de l'exploitation. Toutes les pages sont de couleurs différentes et illustrées par des photos prises lors de l'enregistrement. Au dos de ce livret on retrouve la salle d'enregistrement ainsi que les crédits.
L'arrière de la jaquette présente les différentes personnes ayant aidées à l'enregistrement du disque, les Beastie Boys inclus. La photo ci-dessus est l'arrière de cette jaquette hormis le fait que cette photo inclue des flèches bleues ainsi que les noms des différents collaborateurs. Vous pouvez la voir en plus grand ICI.

Verdict et note:
Nos trois garçons nous montrent une fois de plus tout leur talent musical sous ces 20 titres mixant les styles avec une habileté encore rarement égalée. Au final, l'on retrouve un brainstorming digne des plus grands génies de ce siècle mélant la finesse d'un jazz avec leur marque de fabrique qu'est le hip hop. Un disque d'une richesse encore inconnue d'un groupe qui nous montre l'étendue de son talent.
6,5/10

Liens audio et commerciaux:

lundi 5 janvier 2009

Carlos Santana & Buddy Miles ~ Live!

Informations Générales
-Artiste: Carlos Santana & Buddy Miles
-Album: Live!
-Genre: Rock Exotique
-Live enregistré en: Janvier 1972
-Sortie: Juin 1972
-Label: Sony / Columbia
-Tracklist:
1. Marbles _ 4:19
2. Lava _ 2:14
3. Evil Ways _ 6:35
4. Faith Interlude _ 2:13
5. Them Changes _ 5:52
6. Free Form Funkafide Filth _ 24:51
-Total: 45 minutes


Contexte:
Entre deux albums, le guitariste qui expérimenta un mélange de rock et de musique du monde Carlos Santana rencontre son homologue Buddy Miles, ancien batteur de Band Of Gypsys (groupe dissout peu avant la mort de son leader Jimi Hendrix). Une tournée est organisée et en ressort cet album. Enregistré en janvier 1972, à la fin du mouvement psychédélique et hippie, la multiplication de nouveaux venus comme le hard rock, la funk ou la disco participeront en grande partie à passer cet album sous silence chez les critiques musicales.
Voici un des derniers témoignages authentique de la variété offerte par un Santana d'époque.
Analyse:
Album découpé en six pistes dont une qui en surprendra plus d'un avec une longueur de 25 minutes! Alors Santana, pour ceux qui ne connaissent pas, compose quasiment exclusivement pour l'instrumentale (sans chant donc) et il organise ses mélanges de rock (notamment grâce à une rythmique et des solos électriques), de cuivres et de percussions (pour la sonorité plus exotiques, d'Amérique du Sud) et une batterie et un synthé (pour la conventionnalité). Ici, pour cet album, Santana et sa banbe de musiciens s'allient avec le -à l'époque- très connu Buddy Miles (excellent batteur) qui s'occupera également de la partie chant (un peu à la manière d'un Don Henley des Eagles sur un Hotel California).
C'est sur Marbles que les musiciens ouvrent le disque, et remettent les pendules à l'heure mené par la guitare sur fond de synthé. Cette chanson est assez représentative de ce que pouvait composer un Santana à la fin du mouvement psychédélique. Très bonne chanson, avec un bon solo doté de quelques effets tordus bien à lui. Lava achève alors la première piste avec un enchaînement très rapide (presque dans la succession, annexée à Marbles), qui prolonge le solo de Monsieur Santana avec un Buddy Miles très en forme, tapant sur tout ce qui ne bouge pas (ses fûts principalement). Evil Ways, troisième piste reprend une rythmique latino avec des percussions et des cuivres! Apparition de Buddy Miles au chant avec un choeur, ambiance mambo et tango garantie. Faith Interlude fait bien, comme son nom l'indique office d'interlude entre deux chansons chantées, avec des cuivres et toujours ce Santana et ce Miles omniprésent. Tout reprend avec Them Changes, seconde chanson chantée, forte appréciable avec une rythmique plus funk dans sa seconde partie (séparée de la première par un solo de synthé). L'album se termine sur Free Form Funkafide Filth qui est un jam d'une durée plutôt massive et impressionnante ouvert par des percussions, quelques cuivres et une flûte. Chanson exclusivement instrumentale (hormis une courte partie chantée), où tout le potentiel d'improvisation de la troupe est mis en avant. Ici tous les instruments y passent, aussi bien le saxophone que les percus, que la batterie ou les guitares. Improvisation d'une rare qualité!
Seul petit bémol, les transitions sont parfois un peu génante (petit blanc entre deux chansons qui coupe cette "présence" dans le live) et des balances parfois hasardeux, l'album dispose quand même d'un son remasterisé très correct.
Pochette, disque et livret:

Pour la deuxième fois consécutive, pas de trace d'une quelconque jaquette arrière sur la toile. Celle-ci reprend le principe de la couverture, dans les tons jaunes et rouges mais avec le visage de Buddy Miles. Les titres sont inscrit au milieu sur le haut de l'image juste à côté d'un très joli code barre blanc (qui je dois l'avouer fait un peu tâche dans cette fondue de jaune et de rouge). Le disque est tout ce qu'il y a de plus banal pour l'époque, aucune image juste les informations principales (titres, artiste et label en gros). Le livret s'organise sur deux doubles pages (8 pages donc), avec au centre, une double page de photos prise lors du concert (qui sont petites, de très mauvaise qualité et découpées presque à l'arrache). Les deux autres doubles pages reprennent les crédits et remerciements.
Contenu bien maigre mais ancré dans son époque je pense, néanmoins, je trouve la couverture pas si mal (disons qu'on remarque que c'est de ce disque que l'on parle par ses couleurs pétantes), avec un Santana qui aimerait bien lui aussi embrasser le ciel (à l'insu de son ancien ami Jimi Hendrix qui l'aura rejoint un an plus tôt, paix à son âme).

Verdict et note:
Disque oublié par le temps et ignoré de la critique (qui bénéficie d'un bas prix pour notre plus grand bonheur), live d'une bonne qualité globale qui illustre une troupe de musiciens en forme menée par un Buddy Miles et un Carlos Santana de feu lors de longues improvisations. Nous retiendrons principalement le dernier titre qui fait toute la spécificité de ce disque.
Avis aux amateurs de bonne musique!
6/10

dimanche 4 janvier 2009

Jimmy Page & The Black Crowes ~ Live At The Greek

Informations Générales
-Artiste: Jimmy Page & The Black Crowes
-Album: Live At The Greek
-Genre: Rock
-Live enregistré le: 18 et 19 Mars 1999
-Sortie: 29 Février 2000
-Label: SPV / Atlantic
-Tracklist:
>Disc 1
1. Celebration Day _ 3:42
2. Custard Pie _ 5:18
3. Sick Again _ 4:34
4. What Is And What Should Never Be _ 5:26
5. Wake Up This Morning _ 4:14
6. Shape Of Things To Come _ 3:09
7. Sloppy Drunk _ 6:05
8. Ten Years Gone _ 6:31
9. In My Time Of Dying _ 9:33
10. Your Time Is Gonna Come _ 6:02

>Disc 2
1. The Lemon Song _ 8:59
2. Nobody's Fault But Mine _ 6:41
3. Heartbreaker _ 5:50
4. Hey Hey What Can I Do _ 3:30
5. Mellow Down Easy _ 5:20
6. Oh Well _ 4:10
7. Shake Your Money Maker _ 4:24
8. You Shook Me _ 8:25
9. Out On The Tiles _ 3:39
10. Whole Lotta Love _ 5:34
>Deux titres bonus pour la version japonnaise: In the Light et Misty Mountain Hop
-Total: 107 minutes (Disque 1: 53 minutes ~ Disque 2: 54 minutes)


Contexte:
The Black Crowes, groupe très apprécié de la scène américaine désservant un blues/rock teinté par le sud-est américain (venant d'Atlanta) s'allie pour une série de concerts avec le mythique et pas moins renomé Jimmy Page. Jimmy Page, qui est-ce? Il s'agit du guitariste du groupe de hard rock anglais Led Zeppelin, très connu pour son don de la composition et son travail de production léché, reconnaissable à son son creux et chaud (typé d'une Gibson Les Paul), sa coupe de cheveux et ses pantalons "pattes d'ef" (à l'époque plus maintenant).
C'est donc fin 99, que les deux partis se rencontrent pour mettre sur pied quelques concerts inédits dont celui-ci, enregistré au Greek Theater de Los Angeles, reprenant en grande partie des chansons moins connues de Led Zeppelin (question d'argent), complétant aussi avec une reprise de BB King "Woke Up This Morning" et Fleetwood Mac "Oh Well" mais quand même quelques hits comme Whole Lotta Love, The Lemon Song ou encore Heartbreaker des quatres Zeppelin.
Analyse:
Double disque, 20 pistes, et un peu moins de deux heures de musique. De la bonne en l'occurence. Que demander de plus? Des détails? Certes oui, je suis là pour ça... L'album est essentiellement composé par des chansons issues d'un Led Zepp non tubesque, plus influé par le blues/rock que par ses chansons à succès (nous ne citerons qu'un Stairway To Heaven, Kashmir ou encore un Babe I'm Gonna Leave You ici non présentes). Le mélange est très appréciable puisque les Black Crowes sont des habitués du bon blues. Ainsi le double cd s'ouvre sur un Celebration Day, au son saturé et à la voix très reconnaissable et ma foi fort proche de celle de Monsieur Robert Plant, celle de Chris Robinson. Un Custard Pie trouve sa place ensuite, avec un harmonica remarquable (instrument que j'adore). Suit Sick Again plus rock que les précédentes, une ballade comme What Is And What Should Never Be, la reprise de B.B. King, Woke Up This Morning accompagnée d'un piano, Shape Of Things To Came et Sloppy Drunk avec un jeu de batterie très typé jazz et technique puis une version de qualité de Tea For One de l'album Presence de Led Zeppelin. Le premier disque se finit sur In My Time Of Dying et Your Time Is Gonna Come (la première avec une magnifique partie au bottleneck et la dernière ouverte sur un orgue d'un calme religieux).
Le second disque est introduit par un pétillant Lemon Song (avec un joli et long solo comme on les aime), un Nobody's Fault But Mine fidèle à la version originale où les guitares de Jimmy Page et Rich Robinson se marient avec brio avec l'harmonica tenu par Chris Robinson. Une bonne version de Heartbraker s'enchaîne et laisse la place au piano sautillant de Hey Hey Waht Can I Do. Mellow Down Easy reprend la tradition du blues de Willie Dixon tandis qu' Oh Well penche vers un rock du groupe anglais Fleetwood Mac rondement mené par les trois guitares se partageant rythmique et solo. Shake Your Maneymaker reprend un blues traditionnel plus rythmé qui tend vers le boogie tandis qu'une très bonne version de You Shook Me (extraite de Led Zeppelin I) nous attend à la piste suivante. L'album se termine sur un très bon Out On The Tiles puis sur le hit qu'est Whole Lotta Love.
Pochette, disque et livret:
Ce jour devait arriver, je ne pensais pas que ça serait pour ce disque, mais il n'y a pas de photo de sa pochette arrière... Fort simple fût-elle, ce n'est pas bien grave, je vous la décrirai l'ayant à mes côtés. Il s'agit en fait d'une photo du public assistant au concert en noir et blanc avec les titres des chansons et le nom des musiciens au dessus. En bas à droite les crédits et à gauche le code barre. Qui avait parler d'originalité?
La pochette quant à elle, est je trouve très réussie, sobre (de noir et de blanc uniquement) où le logo des Black Crowes (des corbeaux donc, puisque Black Crowes signifit "corbeaux noirs") est surmonté d'une étoile puis du fameux Jimmy Page & The Black Crowes. Ce logo est incrusté par le signe de Jimmy Page "Zoso" qui a fait coulé beaucoup d'encre à l'époque (par sa sombre provenance). Juste en dessous on retrouve le titre de l'album le tout, entouré par de magnifiques arabesques.
Le livret intérieur ne comprend qu'un quinzaine de photos aux formats divers sans AUCUN texte. A ma grande surprise, c'était la première fois que je ne voyais aucun texte dans un livret... Les crédits sont sur la quatrième de couverture en dessous de la photo de Monsieur Page et des messieurs Robinson de dos.
Les deux disques reprennent le design des arabesques de la pochette est sont rangé sur le fond de jaquette qui est une photo de Jimmy sur scène.

Verdict et note:
Disque ma foi très peu connu du grand public français et c'est un tort. On retrouve un Jimmy Page malgrè son âge avancé très en forme (qui a dit qu'il ne tenait plus debout le papy?) et l'on retrouve celà dans de très bons solos disséminés ça et là dans chaque chanson. La voix y est toute fois particulière, mais je pense que c'est celle qui se rapproche le plus de celle de Robert Plant, elle n'est cependant pas génante puisque très bonne (une affaire de goût). C'est un disque à posséder tant pour un fan de Led Zeppelin qu'un admirateur des Black Crowes mais aussi par quelqu'un qui ne connaît ni l'un ni l'autre, car on nous livre ici une galette live de qualité mélant rock et blues avec le génie d'un Page en son jeune temps. Au niveau de la tracklist c'est presque du tout bon, le son est d'une très bonne qualité, en bref un album à acheter les yeux fermés!
7,5/10


Liens audio et commerciaux:
-Lien de l'album en libre écoute sur Deezer (disque 1)
-Lien de l'album en libre écoute sur Deezer (disque 2)
-Lien pour acheter l'album (import jap) via Amazon