mardi 20 octobre 2009

[A song, a week] The Who ~ Behind Blue Eyes (1971)

Piste mythique qu'est celle que nous dépoussierons aujourd'hui. Avant-dernière de sa série de neuf retenues pour l'album des Who intitulé Who's Next et sorti en 1971 (sa chronique est en préparation par ailleurs), elle fût écrite par Townshend et sur sa propre personne ("Personne ne sait ce que ça fait d'être le méchant, le triste, derrière les yeux bleus" cf. il avait les yeux bleus) et devait apparaître à l'origine sur l'album Lifehouse (projet d'opéra rock abandonné de Townshend) ce qui explique quelques similitudes avec quelques autres pistes de l'album (My Wife ou encore la dernière des pistes, We Won't Get Fooled Again). Behind Blue Eyes fût l'un des deux singles sortant de ce cinquième album des Who (l'autre étant We Won't Get Fooled Again) participant ainsi à la promotion de l'album. Débutant simplement sur un arpège à la folk de Townshend, soutenu par la voix puissante de Roger Daltrey, la basse discrète de Entwistle et des harmonies de voix magiques, la chanson se révèle différente et beaucoup plus rock (à la Who soit) dans sa seconde partie qui connaît l'arrivée de la batterie de Keith Moon (formidable dans son art ce jeune homme soit dit en passant) et un court et efficace petit solo de guitare.
La chanson connût également une reprise par le groupe de "néo-métal" américain Limp Bizkit en 2003 sur l'album Results May Vary. Si la chanson a été ralongée, elle est cependant écourtée de toute sa partie électrique, ce qui rend les deux versions radicalement différentes (en plus de la voix insupportable et pleine d'effets de Fred Durst). Préférons lui donc, messieurs et dames, la bonne vieille version de nos bons vieux déménageurs de Who.
Behind Blue Eyes
Durée: 3.42
Album: Who's Next (1971)
Compositeur: Pete Townshend
Genre: Rock
Ecouter la version originale des Who sur Youtube
Ecouter la version de Limp Bizkit sur Youtube

samedi 10 octobre 2009

Back To Black n°3 ► Vol.3: (The Subliminal Verses) (2004)

Non! Il n'a tout de même pas osé!
Car oui dans la masse d'albums méconnus et sous-estimés, il n'avait que l'embarras du choix, et il eût fallu que nous tombions sur "ça"? Cette daube infâme, néo métal pour délinquant et rebelle juvénile en manque de grand frisson ne reniant en rien l'existence d'un dieu maléfique pour l'anarchie et la révolution rouge en Europe, ces 9 "zozos" masqués, provocateurs des petites cours de récréation et cette soupe infâme en manque d'un peu de sel appelé "musique".. Eh oui les enfants, bas les masques (ha ha), aujourd'hui, je ne rigole plus, je tente l'impossible: redorer le blason de ce disque aux yeux du grand public, toi lecteur.
Dans cette quête ambitieuse et périlleuse (Dieu seul sait combien de lecteurs je vais perdre rien qu'à la vue du titre de ce troisième volet), il vous faudra préparer quelques mouchoirs pour sécher les larmes et arrêter les préjugés. Car oui, j'ose, devant vous, solennellement, annonçer que cet album est très loin d'être honteux. Bon bon.. Je commence.
Peut être que certains d'entre vous ne connaissent pas Slipknot (tout eut été possible dans le meilleur des mondes). Avec un nom aussi étrange, ça ne peut qu'être étrange sans doute. Eh bien, en vérité, oui ça l'est. Slipknot a fait parti de ces groupes de néo métal anticonformistes et "à la mode" chez les jeunes fût un temps, où il scandait grossièrement "PEOPLE EQUAL SHIT, PEOPLE EQUAL SHIT" sans trop savoir pourquoi mais menait son petit bout de chemin emporté par des foules de jeunes boutonneux mal rasés à cheveux mi-long afin de changer le monde -ou pas. Sans trop savoir non plus comment faire des chansons, ils ont fait une sorte de brouahaha difficilement écoutable pour des oreilles averties (d'où leur public d'âge moyen de 14 ans) et discéminé sur 3 albums sortis de 96 à 2001. Mais ça, c'est du passé (ou presque). The Subliminal Verses, l'album d'aujourd'hui, après 3 ans de gestation dans le ventre des 9 -vengeurs?- masqués (tu m'étonnes qu'ils mettent 3 plombes pour pondre une galette ;p), ça y est, c'est fini, on coupe les ponts avec le passé: Slipknot a grandi. Bien sûr, le virage n'est pas assumé et respecté par leurs fans (qui ont eux aussi grandi semblerait-il mais pas de partout) et aussitôt l'on sort un live (9.0: Live en 2005) pour dire que le groupe n'a pas perdu de sa rage de vaincre et triompher avec la force et pour la gloire de Satan tout puissant.
Un virage? Cause toujours, tu m'intéresses.. The Subliminal Verses propose un groupe plus matûre et beaucoup plus mélodique (enfin!) et donc quelque chose de tout de suite plus abordable. Mais venons-en à ce virage formidable, en fait, il ne faut pas y croire dur comme fer et s'attendre à la claque du siècle, cet album n'est pas bon de bout en bout mais reste un formidable bond en avant pour ce petit groupe sans grand devenir qui relance donc à coup de dés sa durée de vie.
L'on garde quelques traces et souvenirs des albums précédents, produit cette fois par Rick Rubin (célèbre pour la production de quelques albums de groupes comme System Of A Down, Slayer ou les Red Hot Chili Peppers), le disque garde donc quelques traces de néo métal obscur pas très élaboré dans quelques pistes comme The Blister Exists (pas extraordinaire ma foi), Three Nil (pas mauvaise ma foi), Welcome ou Before I Forget (pas mauvais également ma foi). Après il y a quelques chansons plus connues comme The Nameless (que j'avais beaucoup écouté à l'époque), Duality (qui alterne très bien le "bon" Slipknot -le calme- avec le "mauvais" -le violent et brouillon- et qui donne un certain charme à la chanson), Pulse Of The Maggots (solo indigeste, daube inside :p) et Vermillion (Part 1) mélancolique et aboutie mais aussi la seconde partie très calme qui a fait dire aux milliers de gens qui la possèdait dans leur iPod que Slipknot avait UNE seule chanson potable. Mais toute la force de cet album n'est pas là, celui ci se démarque en effet grâce et surtout grâce à 3-4 pistes vendues au rabais, complétement oubliées et que j'affectionne particulièrement. Dans l'ordre, le Prelude 3.0, ouverture de l'album en question, pose un ton assez particulier. Tantôt mélodique et à la fois dérangé (un peu à l'image du groupe d'ailleurs, qui ne sait pas trop "quoi qu'il en est de quoi"), je le déclare ouvertement, j'adore cette piste. La seconde de cette courte série, Circle, est une très belle balade (aux paroles terriblement bidons je vous l'accorde) mais qui poursuit un long crescendo qui se termine rapidement en délire psychédélique.
Et ça tombe plutôt bien puisque les deux dernières pistes de l'album sont les deux dernières dont il me fallait vous parler. Rescapées d'un jour de mauvaise pêche peut être, ces deux dernières pistes font un peu office d'OSNI (Objet Sonore Non Identifié je le rappelle). Virus Of Life, pour peu que l'on ne comprenne pas l'anglais, s'avère être pas mauvaise du tout (long crescendo un peu à l'instar de tout Slipknot qui s'essoufle avec la piste suivante) et.. MAIS SURTOUT, Keep Away.
Voilà de la chanson, ENFIN! Il nous aura fallu presque une heure avant d'assister à 3 minutes de douceur, de vraie musique et bon son.. Et peut être que ça en vallait le coup après tout, car cet album n'est pas si mauvais que ça, loin de là d'ailleurs, et on a connu bien pire depuis messieurs et dames.
Et c'est un peu dans cette démarche que je vous invite à rentrer, juste poser une oreille sur les quelques bonnes chansons (ou écoutables si vous préférez) de cette galette un peu dépérie comme cette vieille mode. Savoir que tout n'est pas à jeter dans le moins bon des groupes de son temps (ou pas hein). Eh oui, Slipknot avait vu juste: un plantage commercial (en fait oui et non, puisque l'album a tout de même bien marché), mais il me plût à moi et à quelques autres, et c'est bien là l'essentiel.
Ci-contre quelques liens pour les téméraires et inconsciants voulant craquer leurs bourses (pas de confusion s'il vous plait) à l'écoute de ma bonne parole que j'apporte dans vos foyers tous les.. 35 du mois. Pardon, mais c'est trop bon.Lien vers la biographie française de Wikipedia, l'achat sur Amazon et l'écoute sur Deezer.

dimanche 4 octobre 2009

[A song, a week] Daft Punk ~ Da Funk (1997)

Qui ne connait pas ce titre? Cet air super méga connu, celui du Da Funk. Apparu pour la première fois en side B d'un single intitulé Musique, il apparait au grand public sur le premier album du duo français (oui monsieur) des Daft Punk. Nos deux robots superstars en ont fait du chemin depuis ce coup de vent frais qu'était leur premier album Homework. Et si quelques uns regrettent leurs débuts prolifiques, Da Funk représente une valeur en béton armé pour toute la scène électro et house mondiale.
Lançé une semaine sur le marché en temps que single pour la promotion de l'album, Da Funk fît rapidement le tour du monde et enregistra un nombre de vente dépassant les 2 millions d'exemplaires pour l'album en moins de 2 mois. Ce titre est également assez connu pour son clip complétement décalé où un homme à tête de chien se ballade dans New York avec un ghetto-blaster à la main (lien en bas d'article).
Crée à partir d'un simple riff, ici la simplicité rime avec l'efficacité. La chanson connait plusieurs beats (rythmes) et marquait déjà ce qu'était le son Daft Punk. Certaines hypothèses exploitent le fait que la chanson utiliserait des samples (riffs tirés de vinyls) d'une chanson de Vaughan Mason & Crew et de Barry White.
L'on peut trouver de nombreux remixs de cette chanson mais les meilleurs sont ceux des Daft Punk eux-même. Le plus connu est celui présent dans le récent Alive 2007 où l'on retrouve une très bonne version couplée avec le titre Daftendirekt (intro de l'album Homework) mais la meilleure version reste celle présente sur l'album sorti en 2001: Alive 1997. Comprenant une seule piste (de 45 minutes tout de même), elle présente des brides de titres du premier album enregistrés à Birmingham (en Angleterre donc) dont celle que je vous présentais aujourd'hui: Da Funk. Da Funk
Durée: 5.30
Album: Homework (1997)
Compositeur: Thomas Bangalter / Guy-Manuel de Homem-Christo