mercredi 30 septembre 2009

Peter Doherty ~ Grace / Wastelands

Tantôt adulé, tantôt descendu par les journalistes, Pete Doherty n'avait jamais vraiment fait l'unanimité à ce jour. Certains lui vouent un culte, d'autres ne veulent pas en entendre parler, Doherty par ci, Doherty par là: il est le musicien le plus médiatisé du moment dans notre petit monde de briques et de rock. Comparé aux grands poètes et icônes rock des temps passés parfois (à tort aussi peut être), tant au niveau de son comportement condamnable mais irrémédiablement surprenant, que son talent, il n'en finit pas de surprendre son petit monde. Combien de fois l'on pût lire ses déboirs alcolisés dont la presse people fût très friante ou ses annulations de concerts à la dernière minute le soir même... Seulement ici, après la dissolution des Libertines avec son ami Carl Baràt (parti entre temps former son propre groupe: The Dirty Pretty Things) et ses aventures de Babyshambles, Doherty, en 2009 avant une probable reformation des Libertines (annonçée pour l'été 2010) et un nouvel album des Babyshambles, se consacre à son premier album solo.
Album par ailleurs très surprenant, même si l'on connaissait son goût très sûr pour l'acoustique, celui ci est d'autant plus affirmé dans ce premier album. Ici, point de guitares saturées brouillones, pas de Pete vociférant, pas de chansons qui déménagent et pas de Libertines somme toute. L'on découvre un Doherty à fleur de peau, doux, créatif et productif. Tout ce qu'il aurait pu être si on ne l'avait pas dévoré.. Charogne de presse.
Je dois l'avouer, moi aussi j'étais sceptique au départ. Je n'aimais pas du tout ce comportement instable. Génial un soir et minable l'autre. Peter (car c'est son véritable prénom) est capable du meilleur comme du pire (un peu à l'image de chacun, la différence est beaucoup plus notable quand on a du talent) et ici, nous avons le meilleur. Avec un artwork signé de sa main très très soigné, le disque se révèle sympathiquement folk et teinté de jazz. Introduit une semaine avant sa sortie par le single Last Of The English Roses (à la consonance assez Gorillaz je dois l'avouer, fait en partie expliqué par la présence à la seconde guitare de Graham Coxon -membre de Blur tout comme Damon Albarn, leader de Gorillaz), chanson assez différente du reste de l'album en vérité (elle contient un beat qu'aucune autre ne possède par exemple), l'album s'en sort relativement bien et est assez varié. On retrouve des chansons folks "basiques" comme I Am The Rain, 1939 Returning ou Arcady, des chansons plus jazzy comme Sweet By & By et son duo piano/fanfare ou Sheepskin Tearaway, une très jolie ballade en duo avec la chanteuse Dot Allison.
Cet album, même si il est relativement court et où les arrangements sont soignés, rien n'est vraiment à jeter. L'on découvre les multiples facettes de ce trentenaire pas tout à fait comme les autres et ma foi c'est bien agréable. Album sans grande prétention, calme, mélodieux et recommandé à tous, sympathisants ou déçus du Peter.
Un album agréable donc, salué par la critique, à écouter en soirée histoire de bien décompresser de ses dures journées. Simple et inspiré, et c'est bien là tout ce qu'on lui demandait.
Verdict: 7,5/10


1. Arcady (2.53)
2. Last Of The English Roses (4.58)
3. 1939 Returning (3.10)
4. A Little Death Around The Eyes (3.31)
5. Salomé (3.14)
6. I Am The Rain (3.14)
7. The Sweet By & By (3.05)
8. Palace Of Bone (4.24)
9. Sheepskins Tearaway (2.43)
10. Broken Love Song (3.44)
11. Now Love Grows On Trees (3.38)
12. Lady Don't Fall Backwards (2.17)
Durée totale: 39 minutes
Line-up:
Peter Doherty
Genre: Jazz/Folk
Label: EMI

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