-Lives incontournables Part. 1-
Bienvenue dans ce second dossier -ambitieux- consacré cette fois aux lives incontournables de ces quarantes dernières années. Il se peut que certains de vos lives préférés n'apparaissent pas dans cet article, et pour cause ce n'est qu'un fragment d'un long travail encore jamais véritablement entrepri à l'heure où j'écris ces quelques lignes. Je ne sais encore combien de parties constitueront ce dossier, ni combien de courageux chroniqueurs s'atteleront à la tâche, mais le résultat sera là: la crème du live en un dossier.
Chaque disque sera détaillé par son chroniqueur, classé dans l'article selon sa date d'enregistrement (et non de publication -exception faite des lives best-of enregistrés sur plusieurs années).
MC5 ~ Kick Out The Jams (1969)Ce soir là, les
Motor City Five jouaient à domicile, et autant prévenir les oreilles sensibles: ça s'entend. Ce premier album -live- des
MC5 fût enregistré au
Grande Ballroom de Detroit le 30 et 31 octobre 1968, intitulé poétiquement -et en adécoation parfaite avec le contenu-
Kick Out The Jams et sorti quelques temps avant que le groupe ne prenne un tournant décisif dans sa carrière. Souvent considéré comme un précurseur du punk et du hard rock (les
Stooges -également originaire de Detroit- les considéraient comme leurs grands frères), là où les
MC5 passaient, plus grand chose ne subsistait. La preuve ici avec ce live, une ambiance de folie dès que le disque commence à tourner. Ouvert sur un discours galvanisateur et électrique de
Rob Tyner (chanteur), la machine
MC5 est lancée pour un concert enflammé dans une salle qu'il avait déjà conquis. Outre des brûlots comme
Ramblin' Rose, la chanson-titre ou des
Motor City Is Burning (une cover remaniée du titre de
John Lee Hooker en hommage aux émeutes qui eurent lieu quelques années auparavant), il règne dans ce live l'ambiance véritable du rock n' roll soutenu par ce son crade et brouillon propre aux perfommances du
Five. Multipliant les provocations, le groupe était bien connu des services de police (et ce n'était pas rare qu'ils leur rendent une petite visite en plein concert pour arrêter les frais) mais insistait pour remettre le couvert chaque semaine au
Grande Ballroom accompagné de leur célèbre manager et guide
John Sinclair, icône de la contre-culture de Detroit (
John Lennon écrira une chanson à son nom pour lui d'ailleurs) lui aussi connu des messieurs de l'ordre pour des histoires pas très nettes. Teinté d'une pointe de free jazz issue des quartiers populaires noirs de Detroit, d'un brin de psychédélisme (consommation oblige) et d'une prestation sans faille, le
MC5, cette annee là, plus énergique tu meurs, livrait ici, à travers ce live, une pierre angulaire du monde du rock.
![](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_vgr8FZ5FoatXFVfTeh0Ick6WRTuwrbgVvy6UC6sO1mIEwY-6Q48F0oOjViGnM-kSanPgifmscrXlEJn9pVEIo-TgeLIEOsQNbU=s0-d)
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Pink Floyd ~ Ummagumma (Live Album) (1969)Attention, le live chroniqué qui va suivre est psychédélique.
Il fût difficile de déceler cette petite pépite cachée dans un coffret cartonné vert émeraude. Seule véritable trace live (officielle) du
Floyd pendant son escapade psychédélique, le second disque du coffret
UG² constitue peut être mon live préféré du
Floyd. Après s'être séparé de leur leader (
Syd Barrett) incapable de véritablement reconstruire ce qu'il avait créé, le
Pink enregistre son premier véritable album à quatre (
Gilmour à la guitare,
Waters à la basse et au chant,
Wright aux claviers et
Mason à la batterie). Si le disque studio est assez peu accessible car très psychédélique et montre un
Floyd affranchi de toute contrainte, le disque live, enregistré à Birmingham et à Manchester le 27 avril et le 2 mai 1969 expose en quatre titres, un groupe des plus inspirés. Quatre titres, c'est peu me direz-vous (et trop peu au vu de la qualité de l'album), mais c'est assez pour prouver que le
Floyd à quatre marche et pas des moindres. Ce disque propose avec 2 titres issus de leur album précédent (1968:
A Saucerful Of Secrets) à savoir
Set The Controls For The Heart Of The Sun et la chanson titre, un titre de leur premier album -l'excellent
Astronomy Domine- et un inédit (que l'on retrouvera dans la compilation
Relics et qui est une face B d'un single):
Careful With That Axe, Eugene, des versions rallongées et improvisées de ces chansons déjà exceptionnelles à la base. Elles sont toutes vraiment excellentes, et le seul défaut que l'on pourrait faire à ce live c'est la qualité du son qui n'est pas terrible (le son des instruments grésille parfois, mais le plus flagrant c'est le son du public -ignoble). Malgré tout, celà reste un disque de très bonne qualité de par la prestance du groupe et pièce indispensable pour les fans du
Floyd.
![](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_uf5yEUxjzIBitrP9y984mRoVXHoDUHGPwSJgkWfu3bmaD8KtuvoL2eu2qtbljuEnk_u1HvHbnzPuqEWMRl1rJDILlQ_xB3rh8y7Qf4Obg5A8Ot16vAFh-enL6qxJYMhRvp9i8QbwnVOXrn9inxAOQZnKtZGXvWE-SSgSy-vtzFlFRc=s0-d)
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Crosby, Stills, Nash & Young ~ 4 Way Street (1970)
Sorti un an après son enregistrement durant trois concert dans trois salles différentes (entre Los Angeles, New York et Chicago), ce double disque (ou quadruple vinyl) nous offre la plus belle brochette de songwriters américains sous deux ciels différents. Le premier (correspondant au premier disque) est une longue partie acoustique où se succède les quatres artistes (
Graham Nash,
David Crosby,
Stephen Stills et mon petit préféré:
Neil Young) qui interprètent chacun une ou plusieurs de leurs compositions. Les compositions de
Young et
Nash sont particulièrement réussie (entre le piano de Chicago, la présence de
Young sur ses titres -
Cowgirl In The Sand ou
Don't Let It Bring You Down) et petit plus de la remasterisation de ce live fantastique: quelques pistes bonus pour le set acoustique dont l'énorme
Black Queen de
Stephen Stills et le premier disque se clôture sur un medley des plus réussis du
Loner. Le second quant à lui inaugure la deuxième face du live: le set électrique. Ce second disque est marqué par les deux longues et très bonnes improvisations de
Southern Man (
Young) et
Carry On (
Stills) où les solos s'entremêlent et laissent pantois l'auditeur. On notera également la chanson
Ohio qui fût composée par
Neil Young le jour même de son enregistrement et qui traite d'une manifestation étudiante qui a tournée au drâme lorsque des soldats ont tués 4 étudiants. L'on peut retrouver
Ohio sur l'album
Live At Massey Hall (des Archives du
Loner) et
So Far (un album de
CSNY) et elle fût également la première chanson engagée de
Neil Young.
Un album pour découvrir et/ou apprécier un super-groupe en live, au meilleur de sa forme. Que demander de plus?
![](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_u6SQxkpgack-2YQ_KzE93vQ3pU2IM3Mu_SGMaYoqYG3f5d3KFdsL5c1_Ysq7vt5JlwAkFA3sLEq98sbK8vxBK0tay7jvKy0mM1E0AGeiGynMOfBT7syG6CeB34n7R8pbHSyl-n=s0-d)
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Cactus ~ 'Ot 'N' Sweaty (1972)
Largement méconnu du grand public,
Cactus fît en son temps des ravages. A l'aube de l'enregistrement de leur quatrième et dernier album, le groupe perd pourtant la moitié de son line-up (en effet
Jim McCarty [guitariste] et
Rusty Day [chanteur], après trois albums quittent le groupe) et a embauché trois nouveaux musiciens pour essayer de combler le vide causé par ces départs qui signaient déjà la mort prochaine du groupe. Trois nouveaux musiciens? Oui, mais lesquels? L'on retrouve
Duane Hitchings au piano,
Werner Fritzsching à la guitare et l'âme même de ce
Cactus version 1.2:
Peter French au chant. Desservant un boogie rock consolidant les bases d'un hard rock péchu et créant l'alchimie parfaite, ce live ne comprend malheureusement que trois titres!!! Et oui, juste une face (une face live et une seconde studio -bien inégale).. Mais accordons lui cependant que la face live, vaut la majorité des faces lives jamais sorties, rien que ça. Car oui. Ni
Led Zeppelin, ni les
Stones, ni
Canned Heat ou que sais-je encore, n'attendra ce rock là. Enregistré lors d'un festival à
Porto Rico, le groupe entame sa courte set-list sur un
Swim survolté à l'image des 20 prochaines minutes. Présenté comme un long medley, les chansons découlent les unes des autres avec un naturel déconcertant, une force, une hargne inouïe.
Peter French assure comme personne au chant et l'instrumentation lui assure un soutien du feu de dieu.
Bad Mother Boogie, je vous le concède, est un boogie puissant avec d'énormes solos et
Our Lil' Rock n' Roll Thing vient clôturer la face live en reprenant les standards de rock n' roll à la sauce
Cactus. Inoubliable.
Vous qui pensiez avoir tout vu, tout écouté, venez jetter un coup d'oeil (ou plutôt d'oreille) sur ce live et rappellez moi qui sont les meilleurs?
Cactus bien sûr.
![](https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AEn0k_svZkKlR1rAXc0JEm4SMLPbmtsjhXAKbsNHhhnHINVIeBcQhx-sXBw1NPkVUgo4rB_A6G8NJNYlZsjXp28yJGPkKTfvONPsm1BhbzTYtT1_3m4CnnvViRYJkavoGaXuuWiy=s0-d)
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Deep Purple ~ Made In Japan (1972)Enregistré en trois dates au Japon (15-16 et 17 Août à Osaka et à Tokyo),
Made In Japan est considéré comme l'un des lives majeurs de l'histoire du rock au même titre qu'un
Live At Leeds (Made In
Who) ou qu'un
Get Yer Ya-Ya's Out (Made In
Pierres Qui Roulent) en raison de sa qualité globale très bonne. Et pour cause,
Deep Purple, faut-il encore le rappeler, est avec
Black Sabbath et
Led Zeppelin, un groupe fondateur du hard rock à l'anglaise et c'est notamment fait connaitre grâce à ses albums successifs
In Rock et
Machine Head (dont les trois concerts dont il est question aujourd'hui sont enregistrés pendant la tournée promotionnelle) et grâce à son hit imparable que tout le monde connait:
Smoke On The Water. Mais avant de parler de chanson, entendue plus de 1500 fois dans sa vie, il faut écouter ce live. Car oui, on l'oublie bien trop souvent, l'on réduit
Deep Purple à ce simple titre (efficace et bon certes mais pas le meilleur pour autant) et l'on oublie que
Deep Purple est un excellent groupe de hard-rock comme l'atteste ce live impressionnant. Plongeon direct avec un
Highway Star très énergique puis une version monumentale de
Child In Time et enfin terminer sur un
Smoke On The Water assaisoné d'improvisations géniales (comme c'est la tendance partout sur ce disque). L'on n'oubliera pas le drum solo de
The Mule, l'excellent
Lazy ou
Space Truckin'. Avec la version remasterisée de 98, un second disque apparait avec les rappels effectués pendant ces trois concerts (
Black Night,
Lucille et le très bon
Speed King qui est, je dois l'avouer un peu faiblard ici). De toutes manières, il en résulte un live exceptionnel, vous l'aurez compris, d'un groupe qui, en âge d'or, l'est tout autant.
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Keith Jarrett ~ The Köln Concert (1975)Ah oui, je vous vois venir avec vos yeux écarquillés. Oui je possède ce disque et oui il a tout à fait sa place ici.
Keith Jarrett, il faut le reconnaître, est l'un des meilleurs pianistes de ce siècle (mais
Richter reste cependant sauf et intouchable du haut de son nuage), et ce disque en est la preuve. Enregistré lors d'un concert à l'opéra de
Cologne le 24 janvier 1975,
The Köln Concert est une des plus grosses ventes de disque de jazz et la plus grosse vente de disque de piano seul, et à juste titre car oui, pendant l'heure à venir,
Keith Jarrett est seul avec son piano. C'est pour lui l'occasion de montrer combien il fait corps et âme avec son instrument (il tape du pied, crit d'extase parfois même) lors d'une longue improvisation découpées en deux parties (la première, intitulée dans un éclair de génie
Part I et je vous laisse deviner le nom de la seconde). Durant plus d'une heure donc, Sir
Jarrett nous livre un spectacle intense, d'une grande qualité et criant de génie qui saura contenter les amateurs de grande musique, de jazz, d'improvisations, de piano et tout mélomane qui se respecte tout simplement.
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Bruce Springsteen & The E-Street Band ~ Hammersmith Odeon, London '75 (1975)
Autant être clair tout de suite, tous les manuels d'histoire se sont trompés, le véritable débarquement américain eut lieu non pas en 1944 mais bien en 1975. Car oui, en cette belle année (où l'on enterra
Mike Brant d'ailleurs), le
Boss débarquait avec sa bande d'affreux pour la première fois sur le vieux continent et plus précisément à Londres pour ce premier concert immortalisé sur ces deux galettes. Dès les premières secondes de
Thunder Road l'on découvre l'excitation si particulière à ce live tant du côté du public (l'on rappelle que
Springsteen venait alors juste de sortir son coup de maitre:
Born To Run) mais surtout celle des musiciens qui n'hésitent pas à envoyer la sauce lors de longues improvisations (
E Street Shuffle,
Kitty's Back et l'ensemble du disque 2).
L'on retrouve quelques titres qui ont fait la renommée du
Boss à travers les années (
Born To Run ou notamment
Thunder Road qui reçoit un traitement de faveur dans une version exceptionnellement supérieure à sa version studio et est tout simplement sublime) mais aussi des très bonnes versions de
Lost In The Flood,
It's Hard To Be A Saint In The City ou encore
Rosalita.
En bref, un live d'une très belle qualité, un
Boss et son
E Street Band chauffé à blanc pour l'occasion et une pêche que l'on lui reconnait volontiers à lui seul, encore aujourd'hui.
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The Doors ~ In Concert (1991)
Qu'on ne s'y trompe pas,
In Concert n'est pas un live posthume inédit des
Doors. Non,
In Concert est un "best-of live" de plusieurs concerts (principalement ceux du
Los Angeles Hollywood Bowl de 68,
Los Angeles Aquarius Theater de 69,
New York Felt Forum de 70) et constitue donc un best of de disques de ces concerts déjà sortis (
Absolutely Live,
Alive She Cried ou encore
Live At The Hollywood Bowl). Nous découvrons donc à travers ce live, deux belles galettes d'un
Doors en pleine forme (preuve à l'appui: le medley
Alabama Song/
Back Door Man/
Five To One/
Love Hides) et des chansons vraiment intenses (
The End bien sûr ou quelques
Light My Fire ou
When The Music's Over qui se voient rallongés d'improvisations réussies). Au menu donc de ces deux heures et vingt minutes de
Doors en
live alive, des versions dantesques de
The End,
When The Music's Over et
Light My Fire je le disais, deux medley explosifs
(Alabama Song/
Back Door Man/
Five To One/
Love Hides et
Dead Cats, Dead Rats/
Break On Through), des pistes qui ont fait leur renomée (
Roadhouse Blues de
Morrison Hotel,
Gloria de
Van Morrison,
Love Me Two Times,
Soul Kitchen) et des petits bonus qui font réellement plaisir (l'excellent
Who Do You Love, le bluesy
Little Red Rooster avec
John Sebastian à l'harmonica et
The Celebration Of The Lizard -trouvable dans les bonus de la réédition cd de
Waiting For The Sun). Ce live est donc une très bonne occasion de découvrir ce groupe californien mythique en live pour un prix moindre et de compléter sa discographie déjà bien fournie de ce groupe prolifique.
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Metallica ~ Live Shit: Binge & Purge (1993)
Ultime et triste testament, le Live Shit reste la seule copie officielle des Four Horsemen en live (oui chez moi S&M compte pour du beurre, je ne veux pas y croire) et elle me semble avoir sa place ici car même si je vomis sans vergogne et systématiquement sur tout ce qui dépasse 1990 en provenance des Mets, je dois reconnaître -non pas sans mal- que ce live en a là où il faut. Je dois noter, tout de même pour équilibrer la balance au moment du jugement dernier -ci-contre- et me sentir tout à fait bien et honnête envers mes convictions, que la voix de James a déjà viré dans le côté obscur de la farce mais, qu'il y a ici une immense compensation à cette perte: la présence du Jason Newsted (alias Newkid) à la basse (puisque c'est son rôle depuis And Justice For All) mais également et SURTOUT au chant (Creeping Death, Whiplash, ..)! Véritable bénédiction donc, ajoutant puissance, rage et agressivité (que Hetfield a semblerait-il perdu, lui) dans les chansons où il apparait, Newsted marque là, une de ses plus belles perfommances. Enregistré à Mexico (pour la version disque, car il existe une version DVD et VHS qui rajoute les concerts de San Diego et Seattle) en 5 dates, la faiblesse de ce live -qui m'attirera le courroux de la quasi majorité des fans de Metallica- est que la set-list de ce live n'est pas -et loin de là- exemplaire (pas mal de chansons du Black Album -normal puisqu'il s'agit d'une tournée pour sa promotion- et très peu de Ride The Lightning ou Kill 'em All, adieu bon vieux thrash old-school qui forgea ta réputation). Néanmoins, si l'on procède à une sélection "best-of" de ce live, vous trouverez là tous les ingrédients nécessaires à l'obtention d'un sujet parfaitement maîtrisé, peu importe la chanson et c'est là ce qui fît, fût un temps fort éloigné, la force d'un membre du Big Four.
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The Cinematic Orchestra ~ Live At The Royal Albert Hall (2007)
L'on termine cette première série par un groupe peu connu et un live qui est passé presque inaperçu dans le monde. Sorti sur le petit label indépendant mais ô combien génial à savoir Ninja Tune (qui emploie The Herbaliser et Kid Koala entre autres), The Cinematic Orchestra, groupuscule d'origine britannique sort ici un live enregistré dans la prestigieuse salle londonienne du Royal Albert Hall (souvenez-vous de tous les grands de ce monde: Hendrix, Led Zepp, le Floyd, les Stones, les Fab Four ou encore les Who..). Livrant comme à son habitude un jazz tout en finesse et ô combien magique, l'ensemble du disque est planant et délicieux. Mention très spéciales pour les titres To Build A Home (dans une version à la guitare et non au piano comme l'était l'originale, chantée par Greg Reverend) et les instrumentaux Flute et Ode To The Big Sea et le poignant Breathe chanté par Heidi Vogel. L'ensemble des chansons de la set-list du live sont tirées de leur dernier album sorti en 2007 (Ma Fleur) et rien n'est à jeter. Album planant je le disais, une excellente découverte en perspective donc.
C'est donc ici que se termine ce premier volet de I Love You Live et ce second dossier. Une suite apparaîtra si vous me laissez le temps de la rédiger avec une nouvelle sélection toute époque/tout style de lives essentiels. A bientôt! ;)